Nécrologie : la mort (encore) annoncée de l'Abbé Valère en détention

C’est une vraie curiosité. Le confrère Actualités de L'EST annonce ce matin le décès en détention l'Abbé Emilien Messina. Seulement, l’homme de Dieu était annoncé mort il y a quelques semaines déjà

« Nous avons appris le décès de l'homme de Dieu aux premières heures de ce 19 avril 2023. On le savait malade mais jusqu'ici, sa famille nucléaire était à sa recherche. Après l'Abbé Emilien Messina décédé en détention provisoire dans une affaire de mœurs et sans être jugé, voici un nouveau décès d'un prêtre diocésain de Bertoua qui interroge. Que s'est-il dont passé exactement ? Nous y reviendrons », a posté le confrère Actualités de L'EST.

Le diocèse de Bertoua a annoncé le décès mercredi 15 mars du père Émilien Messina, « des suites de maladie à l’hôpital régional de Bertoua ». Ce prêtre de 48 ans, curé de la paroisse Saint-Esprit du quartier du Château-Npoklota-Bertoua, dans l’est du Cameroun, avait été placé en détention par le procureur pour « corruption de la jeunesse, viol sur mineure de 16 à 21 ans, et maladies contagieuses ».
« Mgr Joseph Atanga, archevêque métropolitain de Bertoua annonce à la communauté chrétienne que l’abbé Émilien Messina s’est endormi dans la paix du Seigneur au petit matin du 15 mars 2023, des suites de maladie à l’hôpital régional de Bertoua », avait indiqué un communiqué publié le même jour et signé par le directeur de la communication de ce diocèse de l’est du Cameroun. « L’archevêque exprime ses condoléances à sa famille » et invite « le peuple de Dieu (…) à la prière. »
« Le père Émilien Messina, curé de la paroisse du Saint-Esprit du quartier Château-Npoklota à Bertoua, chef-lieu de la Région de l’est du Cameroun avait été emprisonné depuis le 12 mai 2022, sous instruction du procureur de la République de la ville de Bertoua qui avait émis un mandat d’incarcération à son encontre », souligne africa.la-croix.com


Il avait déjà été convoqué quelques jours plus tôt suite à une plainte des parents d’une jeune femme qui l’accusaient d’abus sexuels sur leur fille mineure, à l’époque des faits. Les chefs d’accusation retenus sont : « corruption de la jeunesse, viol sur mineure de 16 à 21 ans, et maladies contagieuses ». La victime présumée âgée de 21 ans au moment de l’arrestation du prêtre, en plus des abus sexuels, l’accuse en effet de lui avoir transmis le Sida », rappelle africa.la-croix.com