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Actualités of Wednesday, 8 February 2023

Source: www.camerounweb.com

Affaire Martinez Zogo : Jeune Afrique fait de troublantes révélations sur Amougou Belinga, son sort scellé

Jean-Pierre Amougou Belinga Jean-Pierre Amougou Belinga

Son arrestation n’a pas été une surprise dans cette affaire Martinez Zogo. Depuis le déclenchement de cette affaire, Jean-Pierre Amougou Belinga, a été présenté à l’opinion comme le coupable idéal puisque peu avant sa disparition, le journaliste avait fait une série d’émission dans laquelle il sortait des informations compromettantes sur le magnat des médias au Cameroun.

Dans son article, Jeune Afrique se pose la question sur les vrais motifs de l’interpellation Jean-Pierre Amougou Belinga .

« Le patron de L’Anecdote et de Vision 4 n’est pas seulement le propriétaire de l’immeuble où Martinez Zogo a été supplicié. Selon la déposition de Justin Danwe, il était présent lorsque Martinez Zogo a été violenté ; il lui aurait lui-même asséné des coups, toujours selon l’agent de la DGRE, dans le but d’obtenir de sa victime ses sources et des excuses. Aux enquêteurs du SED, Danwe a également affirmé qu’Amougou Belinga avait passé un appel à un individu, dont il affirme qu’il s’agissait du ministre de la Justice, Laurent Esso. Celui-ci aurait, par téléphone, recommandé à son interlocuteur de « finir le travail », instruction par la suite transmise à Danwe et à ses hommes », a indiqué Jeune Afrique.


« Interpellé le lundi 6 février, aux premières heures de la journée, Jean-Pierre Amougou Belinga était l’une des cibles favorites de Martinez Zogo qui, dans son émission, aimait à égratigner les puissants et dénoncer leur corruption présumée.Quelques semaines avant sa disparition, il avait publiquement épinglé une série de marchés attribués par la Direction de la sécurité présidentielle (DSP) à des entreprises appartenant à Amougou Belinga – il s’agissait selon lui de marchés fictifs. Il avait aussi dénoncé les exceptionnelles largesses dont l’État avait fait profiter l’homme d’affaires par l’entremise du ministre des Finances, Louis-Paul Motaze. Il était cette fois question d’abattements fiscaux monumentaux, de subventions décaissées dans le cadre des lignes 65 et 94 du budget. Fait inédit au Cameroun : il semble que l’État ait payé Amougou Belinga rubis sur l’ongle, et toujours dans des temps records – ce que le journaliste ne s’était pas privé de faire remarquer.

C’est Amougou Belinga, présumé innocent, que Justin Danwe a donc désigné comme le commanditaire de l’assassinat de Zogo. Les deux hommes devraient bientôt être confrontés, mais la défense a d’ores et déjà mis en doute les déclarations du lieutenant-colonel de la DGRE », a précisé Jeune Afrique.