Actualités of Saturday, 4 July 2015

Source: Cameroon Tribune

Une fête africaine pour François Hollande à Yaoundé

Biya welcomes Hollande Biya welcomes Hollande

Une symbiose entre le rituel protocolaire d’une visite d’Etat et une forte participation des populations au rythme du tam-tam.

Son avion a décollé à 0 H 37 mn, dans la nuit de vendredi à samedi, mettant un terme à la visite d’Etat au Cameroun de François Hollande, chef de l’Etat français. Le président Paul Biya a accompagné son hôte au bas de la passerelle où, au moment de se quitter, il lui a remis un album photo – souvenirs…

Et les tam-tams se sont tus. Ces instruments de musique ont donné du son tout au long de l’après-midi, attendant et saluant, à l’africaine, l’illustre hôte. On notait, en effet, un grand nombre de groupes de danses déployés face à l’entrée principale du pavillon présidentiel de l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen et partout ailleurs en ville, jusqu’aux portails du palais de l’Unité.

La capitale du Cameroun était pavoisée aux couleurs françaises, le bleu – blanc – rouge. Et camerounaises, le vert –rouge – jaune. Avec des banderoles aux messages de bienvenue ou exaltant la coopération bilatérale, flottant dans les rues.

Ce côté populaire s’est déroulé en symbiose avec la solennité et la rigueur du protocole d’Etat. Une forte mobilisation populaire a, en effet, donné un timbre singulier à l’accueil réservé à François Hollande. Et cette spécificité, «l’hospitalité légendaire du peuple camerounais » ne lui a pas échappé. Il l’a relevée lors de la conférence de presse conjointe.

Le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, se trouvait au bas de la passerelle à 17 h 30 pour accueillir son hôte. Accolade. Mot d’accueil et bouquet de fleurs présentés par une enfant. Echanges de civilités et de poignées de main entre l’entourage accompagnant le chef de l’Etat français et de hautes personnalités camerounaises : le président du Sénat, Marcel Niat Njifenji, le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguié Djibril, le Premier ministre, chef du gouvernement, Philemon Yang, le ministre des Relations extérieures, Pierre Moukoko Mbonjo, le ministre, secrétaire général de présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, le directeur du Cabinet civil, Martin Belinga Eboutou, l’ambassadeur du Cameroun en France, Lejeune Mbella. A leurs côtés, l’ambassadrice de France au Cameroun, Christine Robichon.

Place était ensuite faite aux honneurs militaires. Le sommet de ce qui peut être fait en la matière pour une visite d’Etat d’un souverain étranger. 21 coups de canon, exécution des hymnes nationaux, passage en revue de troupes placées sous le commandement du colonel Gabriel Mbida, major général de l’armée de terre.

Des troupes composées de la Musique de la Garde présidentielle, deux sections du même corps, deux pelotons de gendarmerie, trois sections de l’armée de terre, deux sections chacune pour l’armée de l’air, la marine, le corps des sapeurs pompiers et la police. Revue des corps constitués : membres du gouvernement, du corps diplomatiques, des personnalités de la diaspora française au Cameroun. Tout ce parcours sur tapis rouge, jusqu’au pavillon d’honneur où le président Paul Biya s’est retiré pendant quelque temps avec son hôte. A 17 h 50, le cortège s’ébranlait en direction du palais de l’Unité sous les ovations d’une haie humaine à concentrations variables, le long de l’itinéraire.

Au départ du chef de l’Etat, la cadence des tam-tams est demeurée la même. Mais le dispositif protocolaire s’est fait plus sobre. Avec une haie d’honneur de 16 éléments à sabre de la Garde présidentielle.