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Actualités of Wednesday, 8 February 2023

Source: www.camerounweb.com

Assassinat de Martinez Zogo et Ola Bebe : l’ONU coince le régime Biya

Le pays doit faire la lumière sur les assassinats et agressions en cascade Le pays doit faire la lumière sur les assassinats et agressions en cascade

Le Cameroun n’a pas le choix. Le pays doit faire la lumière sur les assassinats et agressions en cascade dont sont victimes les journalistes ces derniers temps. Les cas de Martinez Zogo et Jean-Jacques Ola Bebe assassinés en l’espace de deux semaines ont été la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Après les médias et les ambassades, c’est le tour de l’Organisation des Nations Unies (ONU) de dénonces les attaques dont sont victimes les journalistes au Cameroun.

« Ola Bebe et Martinez Zogo étaient tous deux des voix franches contre la corruption, utilisant leurs tribunes à la radio pour dénoncer des cas de détournement présumé de fonds publics. Ces dernières semaines, Ola Bebe a été le premier à demander que justice soit faite et que les coupables répondent de l’assassinat de Martinez Zogo, son proche associé», a déclaré , Seif Magango, porte-parole du Bureau des droits de l’homme de l’ONU à Nairobi.

Avant cette déclaration, le président de la République Paul Biya a ordonné une enquête pour que lumière soit faite sur l’assassinat de Martinez Zogo. C’est dans ce cadre que plusieurs éléments des services de renseignement du Cameroun ont été interpellés. Les dépositions de certaines personnes déjà en détention ont permis de mettre la main sur l’homme d’affaires Amougou Belinga présenté comme l’un des présumés commanditaires de l’assassinat de l’animateur de l’émission « Embouteillages » sur Amplitude Fm à Yaoundé.

Selon le représentant de l’ONU, Yaoundé doit tout faire pour permettre aux journalistes de faire leur travail sans risque de représailles.
« «Les autorités camerounaises doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour créer un environnement propice au travail des journalistes sans crainte de représailles, et pour faire respecter le droit à la liberté d’expression tel qu’il est garanti par le droit international relatif aux droits humains, et également énoncé dans la Constitution du Cameroun», a déclaré M. Magango.