Selon un rapport, Jean Foumane Akame, conseiller juridique et parent de Paul Biya, est impliqué dans un scandale de détournement de fonds, en relation avec le crash d’un avion de l’ex-compagnie aérienne, Cameroon Airlines de décembre 1995, apprend «koaci».
Jean Foumane Akame, conseiller juridique et proche parent de Biya, qui fait partie des personnes que le chef d’Etat camerounais écoute en dernier ressort dans le cadre de «l’opération épervier»-vaste entreprise d’assainissement des mœurs-, est impliqué dans un scandale financier, révèle le premier, Hurinews, un journal camerounais en ligne, qui cite un rapport que «koaci », a reçu sur demande et parcouru.
D’après ledit rapport, suite au crash de l’avion Camair Search Camair survenu au Cameroun le 3 décembre 1995,-du Boeing 737-200 affectueusement appelé «Le Nyong » et immatriculé TJ-CBE-, la polémique nait, sur «la maintenance des avions de la compagnie nationale aérienne ».
La South African Airways (SAA) liée à la Camair, par contrat-signé en mai 1994-, est pointée du doigt. Les manquements de la compagnie Sud-africaine sont abondamment relevés par la presse et les experts locaux.
Le 28 juin 2001 un protocole d’accord est signé à Paris entre la compagnie Sud-Africaine Advanced Technic Trust Limited (ATT Ldt) et l’Etat du Cameroun, pour la fourniture des preuves de corruption, entre Saa et la Camair.
Jean Foumane Akame,-magistrat de formation, conseiller juridique et proche parent du président de la République-, représente l’Etat du Cameroun. Et, le Pr Fouad Srouji, défend les intérêts de la partie Sud-africaine
A l’issue de cet accord, les deux parties conviennent qu’en échange de « la fourniture des preuves de corruption, entre les hauts fonctionnaires camerounais et SAA, ATT Ldt, soit payé à hauteur de 10% du montant dû au Cameroun par la Saa.
Ce pourcentage était exigible, une fois que le Cameroun serait rentré en possession de son argent. Car, il était question que la compagnie Sud-africaine verse 32 milliards Fcfa (65 millions de dollars Us), objet du contrat », peut-on lire dans le rapport.
Le Cameroun est-il rentré en possession de cet argent ? Où est passée la somme objet du contrat ?
Le rapport poursuit que Jean Foumane Akame, a ouvert au nom de l’Etat du Cameroun, un « compte bancaire n° 00078 01 39 14-53 à la société générale à Paris », c’est à ce niveau que tout s’est joué. Le Cameroun ne serait pas entré en possession de la totalité de la somme reversée.
Marafa Hamidou Yaya, ex-Secrétaire général de la présidence de la République- ancien bras droit de Biya-, et ex-ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MinatD), arrêté en avril 2012, puis condamné en septembre de la même année, à 25 ans de prison, -dans l’affaire du Bbj2, révélait déjà le 4 juin –quelques temps après son arrestation-dans une lettre ouverte adressée au chef de l’Etat camerounais, que des hauts responsables qui lui sont proches, étaient impliqués dans des malversations financières, nées du contrat entre la Camair Search Camair et la Transnet-South African Airways (Saa).
En réaction, à ces accusations de détournements, les avocats de Jean Foumane Akame, ont souligné qu’il y a eu un «arrangement à l’amiable».
Des sources introduites et proches d’ATT Ldt, font savoir que les 10%, n’ont pas été reversés.