L’arrivée des militaires américains pour soutenir l’armée camerounaise, ne fait pas peur au groupe terroriste islamiste Boko Haram dont les membres présumés multiplient des exactions dans la région de l’Extreme-nord du Cameroun depuis deux ans.
Hier samedi 17 octobre, des militaires camerounais en déplacement de reconnaissance à Wambeché, un village du département de Mayo-Sava, sont tombés dans une embuscade tendue par les membres présumés de Boko Haram.
Pendant les affrontements entre les forces de défense et les insurgés, le capitaine Djinebo Robert a trouvé la mort. Ce dernier, âgé de 34 ans seulement, était le commandant d’un secteur du Bir (Bataillon d’intervention rapide) engagé dans la guerre contre Boko Haram.
Ancien de la guerre de Bakassi, ce jeune officier très apprécié pour sa bravoure, retrouve à l’au-delà, son camarade de promotion, le capitaine Elvis Matuté Mbené, qui a trouvé la mort il y a sept mois presque dans les mêmes circonstances à l’Extrême-nord.
«Mon jeune Robert Djinebo, tu t'en es allé rejoindre la liste des martyrs de cette guerre contre Boko Haram,ta bravoure et ton courage t'ouvrent les sentiers du paradis où t'attend Elvis Mbene. Formez déjà la grande armée de Dieu contre le mal… Je te dis bon voyage et transmets à tous les autres camarades tombés dans cette guerre que vous n’êtes pas partis pour rien. Nous continuerons le combat… A Dieu jeune frère. A Dieu grand guerrier» écrit en guise d’hommage, Alain Ndongo, un proche du défunt.
«Roberto tu as combattu le bon combat et tu t’en es allé les armes à la main. Ta bravoure et ton courage reste une source d’inspiration pour la poursuite de cette guerre. Nous continuerons cette guerre dans le même esprit sans jamais reculer comme tu nous l’as toujours dis. repose en paix MAYO REY. Rest in peace JACK BOEUR» renchérit le soldat Pascal Tcheino.
Les hommes politiques qui ont connu le capitaine Djinebo Robert, ne manquent pas aussi de couler des larmes. «Il m'avait accueilli il y a quelque mois à Maroua, m'avait encadré. C’était un homme sympathique, militaire par vocation qui m'a parlé de sa petite fille qui doit avoir 2 ou 3ans. La douleur de sa disparition est encore vive» témoigne le politicien Vincent Sosthène Fouda.