La mairie de Douala V a déguerpi tous les petits commerces installés sur le domaine public du côté de la Cité Sic et d’Ange Raphaël mardi dernier. L’opération entrait dans le cadre de la lutte contre le désordre urbain.
Malgré les cris et les grincements de dents, rien n’y a fait. Hier matin, des camions de l’entreprise chargée de la collecte des ordures dans Douala ramassaient tous les détritus laissés par les commerçants lors des casses de la veille.
Pour Jacob Kiari, 2e adjoint au maire de la commune d’arrondissement de Douala V, avant la phase de répression qui a donc débuté mardi, des réunions ont été tenues avec les occupants de l’emprise publique, une campagne de sensibilisation a été organisée, avec la pose de plus de 20 banderoles, et la distribution de dépliants.
Par ailleurs, la mairie a reçu de nombreuses plaintes d’usagers de la route et de riverains. Dans les quartiers cités plus haut, les kiosques abandonnés étaient devenus un repaire pour bandits et agresseurs. De nombreuses jeunes filles se sont fait agresser, et des viols ont même été signalés. Par ailleurs, il est difficile pour les automobilistes de circuler à cause de la présence de piétons sur la chaussée. Les snacks ont été aussi priés de libérer leur devanture.
« Nous voulons que les habitants de notre commune intègrent le volet propreté dans leurs habitudes, nous ne sommes pas là pour asservir la population mais pour la servir, et ce dans les meilleures conditions.
Certains brandissent l’Otvp, pourtant ce n’est qu’un document de l’occupation temporaire de la voie publique – et non définitive. Regardez dans quel état est l’université de Douala. Même la journée de propreté de jeudi n’est pas respectée. Alors, il faut faire quelque chose », a précisé le deuxième adjoint au maire.
Le programme prévoit, dans les prochains jours, une descente du côté du palais de justice de Ndokoti, à Ndogbong, Makepe, hôpital général etc.