Dans les marchés ou les domiciles, l’heure est aux derniers préparatifs.
Vendredi ou samedi prochain, en fonction de l’apparition du croissant lunaire, les fidèles musulmans vont célébrer la fin du jeûne du Ramadan. Ce sera non seulement un moment de réjouissance populaire pour tous ceux qui ont observé cette prescription coranique pendant 30 jours, mais également un moment de prières et de méditation. Déjà à Garoua, la fièvre des préparatifs monte.
Hier au marché central de Garoua, le secteur des tailleurs était particulièrement sollicité. Dans l’atelier d’Abdouraman E, c’est la bousculade. Ses cinq collaborateurs sont débordés par des clients particulièrement exigeants sur le délai.
« Je ne dors pas depuis deux jours, à cause des clients qui me harcèlent jusqu’à mon domicile », nous fait savoir le maître des lieux. Non loin de là, c’est la même atmosphère dans les ateliers de couture pour femmes. Mais ici, tout semble mieux aller.
Du côté des boutiques de vente des pagnes, quelques retardataires sont visibles. Normal, puisque la période des achats des pagnes est passée. Chez les bouchers, l’on rassure sur la disponibilité de la viande, la veille de la fête.
D’ailleurs, l’on parle de plusieurs dizaines de bœufs qui seront égorgés pour la circonstance. Pour ce qui est des moutons et chèvres, les moins nantis attendront la dernière journée pour s’en procurer. L’essentiel est d’avoir assez de nourriture dans la maison pour sa famille et ses convives.
Pour bien réussir à canaliser le flot de visiteurs le jour de la fête du Ramadan, certaines familles ont pris l’habitude de dresser une table, afin de laisser chaque invité se servir à volonté. Et depuis quelques jours, ces familles aisées s’apprêtent déjà à faire le nécessaire.
Les promoteurs des débits de boisson ne sont pas en reste, c’est la course aux commandes chez le livreur. Après un mois de vache-maigre, chacun se rassure du stock nécessaire pour le jour de la fête.