Injustice: voici la liste des journalistes encore à la prison centrale de Yaoundé, Biya appelé à agir

Les Camerounais sont bien contents que les autorités camerounaises aient décidé de faire la lumière sur l'assassinat du journaliste Martinez Zogo. Mais il faudrait rappeler que plusieurs journalistes sont en prison et y sont maintenus, malgré les dénonciations des ONG et des institutions onusiennes.

Quelques uns, à l'instar de Matip ont été libérés. Mais actuellement, l'on récence 7 journalistes camerounais derrière les barreaux comme des criminels, à la prison centrale de Yaoundé.

Les voici:

- Parfait Siki, directeur de publication de l’hebdo Info + : dossier vide, prisonnier d’Eto’o Fils. Le juge d’instruction aux ordres, Bernard Clovis Choup Saah a verrouillé son dossier pour le maintenir ad vitam aeternam en détention provisoire. Incarcéré sans raison depuis le 2 novembre 2022.

- Stanislas Tchoua, directeur de publication du périodique L’Albatros. En bisbille avec le député et homme d’affaires Claude Feutheu qui s’est estimé diffamé dans une édition du journal L’Albatros, Stanislas Tchoua a été placé en détention provisoire le 29 décembre 2022. Il souffre depuis lors d’une maladie qui l’oblige à un recours récurrent aux examens cliniques.

- Mancho Bibixy, free-lance, il était un des interlocuteurs responsables du dialogue pour les revendications des anglophones. Interpellé le jour même où il croyait reprendre les discussions avec les plénipotentiaires du gouvernement. Depuis son arrestation avec d’autres leaders responsables, la situation s’est dégradée sur le terrain. Il est en détention depuis 2017.

- Tsi Conrad est journaliste free-lance. Il est en prison depuis décembre 2016 dans le cadre de la crise anglophone. Il est interpellé avec son appareil photo à Bamenda en plein exercice de son métier. Initialement soupçonné de fournir les images de la répression des populations, il se retrouve devant le juge pour sécession, atteinte à la sûreté de l’Etat, etc.

- Kingsley Njoka, journaliste free-lance arrêté à son domicile à Douala en mai 2020. Il est accusé de sécession.

- Amadou Valmouke, journaliste, ancien DG de la CRTV, il a été condamné à à 12 ans de prison, après 6 ans et demi détention à la prison centrale de Yaoundé.