Les forces de sécurité camerounaises ont été inculpées dans un rapport d'Amnesty International pour des violations graves contre des civils dans la lutte contre Boko Haram.

Le rapport rendu public ce 16 septembre a été le fruit d’une mission de recherches de trois mois sur comment la secte islamiste Boko Haram est arrivée a tué au moins 380 civils depuis janvier 2014 et aussi les incidents graves de la part des forces de sécurité camerounaise.

Selon le rapport, plus de 1.000 personnes, y compris des enfants de moins de cinq ans, soupçonnés de soutenir Boko Haram, ont été arrêtés et détenus en masse dans diverses opérations et raids.

"La majorité d'entre eux sont détenus dans des conditions affreuses à la prison de Maroua. La surpopulation carcérale, le manque d'assainissement et de soins de santé inadéquats ont entrainé la mort d'au moins 40 prisonniers entre mars et mai 2015, " indique le rapport.

"De graves incidents n’ont pas été effectivement étudiés y compris ceux ayant entrainé la mort de 25 détenus. Le cas de 130 personnes portées disparues n'a pas été étudié," a ajouté le rapport.

Alioune Tine, directeur d'Amnesty International pour l'Afrique occidentale et centrale, a déclaré que les forces de sécurité camerounaises ont tué illégalement des civils par l'usage excessif de la force.

"La réponse des forces de sécurité camerounaises a été entachée par de graves violations», a déclaré Alioune Tine.