Laurent Esso avait introduit une plainte en début du mois de mai 2015 contre le MINDCAF pour fraude dans l’établissement d’un titre foncier. «Il estimait que le fait que ce nouveau titre empiète largement sur sa parcelle de terre, témoigne à suffisance des irrégularités ayant émaillées sa délivrance», apprend-on des colonnes du journal Kalara du lundi 26 octobre 2015.

En 1984, Laurent Esso, Ministre d’Etat en charge de la Justice garde des Sceaux, avait noblement acquis environ 3 hectares de terrain à Nkolondom à Yaoundé. Il était alors Conseiller Technique à la Présidence de la République. Achat suite auquel il obtient des services de l’administration des domaines le bornage de son lopin de terre. D’après le journal, «cette opération donne lieu en juillet 1985 a l’attribution du titre foncier n°15879/Mfoundi».

30 ans plus tard, le 24 septembre 2014, le MINDCAF prend un acte qui octroie une collectivité ayant à sa tête M. Bihina Otele, d’après Kalara. Cependant, le titre foncier du MINDCAF empiète sur les terres de M. Esso, «la partie du terrain objet du litige y est effectivement inscrite au profit de la collectivité», lit-on dans les colonnes du journal.

Laurent Esso conclu «à une complicité active et même plus qu’explicite des agents et géomètres du MINDCAF», lit-on. S’en suit alors un premier recours gracieux à Mme Koung à Bessike Jacqueline Ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières. Ce recours n’ira pas plus loin.

Il demandera alors au juge administratif l’annulation du titre foncier du MINDCAF. Ce qui a été fait ce mardi, 20 octobre 2015. Laurent Esso non pas en tant que MINJUSTICE mais en tant que citoyen camerounais est rentré dans ses droits.