A en croire le journal Kalara de ce lundi 24 août 2015, tout est parti des enquêtes de l’Agence nationale des investigations financières (Anif) qui a observé d’importants mouvements de fonds de comptes des deux accusés au centre des chèques postaux de Douala.
La communauté urbaine de douala avait été condamnée à payer la somme de 336,366 millions de francs à la liquidation de la société camerounaise de surveillance ( Scs Sarl) représentée par Albert Tada ( expert comptable), son liquidateur. Ce dernier a donné procuration à Ernest Zok (avocat de profession) le 31 décembre 2002 pour recouvrer la créance de la Scs Sarl auprès de la Cud. Une clause d’entente est signée entre les deux hommes, Ernest Zok prélèvera 20% des fonds recouvrés en contrepartie de ses prestations, rapporte le journal.
D’après le journal, la Communauté urbaine de douala décide en exécution du jugement, de procéder à un apurement partiel de sa créance. C’est ainsi que tu 22 juin 2007 au 30 mai 2008, elle verse la somme de 132,227 millions de francs en quatre tranches auprès du liquidateur de la Scs Sarl. Malgré cet apurement partiel, le 9 mai 2008, Albert Tada et Ernest Zok auraient parallèlement saisi la Caa pour régler la même dette.
La caisse autonome d’amortissement qui est la société publique chargée du paiement de la dette intérieure et extérieure de l’Etat du Cameroun, indique le journal va ainsi procéder, dans la période allant du 21 novembre 2008 au 15 juillet 2010, au paiement intégral de la Cud vis-à-vis de la Scs auprès d’Albert Tada son liquidateur, soit la somme de 336,366 millions de francs en six tranches. Selon l’accusation « à chaque virement des fonds reçus de la Caa, Albert Tada a viré une partie de ceux-ci à Ernest Zok qui a gardé un silence sur ces transaction. Au total, Ernest Zok s’en serait tiré avec un pactole de 215 millions de francs, soit 65% de la somme de 336,366 millions de francs issue du paiement de la Caa ».
Au même moment, la Cud continue à verser les fonds au liquidateur de la Scs Sarl jusqu’en décembre 2013 date à laquelle le délégué du gouvernement Fritz Ntonè Ntonè va suspendre le processus de paiement lorsqu’il apprend, lors de son audition à l’enquête préliminaire que la même créance avait fait l’objet d’un règlement intégral par la Caa. La Cud avait déjà partiellement apuré du 22 juin 2007 au 11 décembre 2013 la somme de 330,669 millions de francs.
Face à ce manque de suivi, les responsables de la Cud prétextent devant les juges du Tcs qu’à aucun moment, la Cud n’a été informée par la Caa qu’elle engageait un paiement relatif à cette créance. Seul Enest Zok en détention provisoire répond présent au procès. Son coaccusé, Albert Tada, est en fuite.