Le non est catégorique. Paul Biya est opposé à toute idée de sécession du Cameroun. Une demande renouvelée par les activistes du Southern Cameroon National Council (SCNC) lors des revendications des avocats et enseignants des régions anglophones que certains ont appelées «problème anglophone».
Le 8 décembre 2016 à Bamenda, certains ont mis le feu sur le drapeau du Cameroun et hissé un autre drapeau qu’ils présentent comme celui de cet Etat qu’il faut, selon eux créer. Sur les réseaux sociaux, des images de quelques Camerounais de la diaspora marchant sur l’étoffe vert-rouge-jaune ont circulé sur internet pour la même cause.
Paul Biya a tranché net. Dans son adresse à la Nation le 31 décembre, il n’a pas laissé de place à l’ambiguïté. Il a fait savoir avec emphase que le Cameroun est indivisible. « …avant toute autre chose, vous dire solennellement, ce soir, que le Cameroun est un pays plus que jamais debout. Un pays un et indivisible », a-t-il déclaré à l’entame de son propos.
La raison, selon le Chef de l’Etat c’est que « nous marchons sur les pas des pères fondateurs de notre pays, de nos héros nationaux, qui ont versé leur sang pour léguer à la postérité une nation unie dans sa diversité. L’unité du Cameroun est donc un héritage précieux avec lequel nul n’a le droit de prendre des libertés », a-t-il lancé.
M. Biya s’est félicité de la volonté des Camerounais « comme un seul homme, à construire une Nation unie, inclusive et bilingue. Il s’agit là d’une expérience unique en Afrique », a-t-il ajouté. Une expérience qui comporte des imperfections, a reconnu M. Biya d’où la proposition de « rester à l’écoute les uns des autres. Nous devons rester ouverts aux idées mélioratives, à l’exclusion toutefois, de celles qui viendraient à toucher à la forme de notre Etat », car « le Cameroun est un et indivisible ! Il le demeurera… », a-t-il conclu.