Mgr Jean Mbarga l’a rappelé dans son homélie jeudi à la cathédrale Notre-Dame-des-Victoires de Yaoundé.
C’est dans une ambiance faste et solennelle empreinte que les chrétiens de l’archidiocèse de Yaoundé ont célébré jeudi la fête de l’Ascension de Jésus-Christ.
40 jours après Pâques, le fils de Dieu a définitivement rejoint la droite de son Père. Malgré la fin de son séjour terrestre, le Sauveur recommande aux fidèles restés sur terre de poursuivre sa mission dans le service gratuit des autres à l’image de Dieu. Ceci à travers des actes, des attitudes et des comportements sans monnayage.
Au cours de la célébration eucharistique de circonstance, Mgr Jean Mbarga, archevêque métropolitain de Yaoundé, a, dans son homélie tirée de l’évangile de Saint Marc, rappelé aux fidèles qu’en tant que héritiers du Christ, ils sont les mandataires de la propagation de la Bonne nouvelle dans le monde.
« Cela doit être concret. Il faut guérir et sauver les hommes et intercéder pour eux afin qu’ils aient la vie éternelle. Nous sommes une économie de service. Notre pays repose sur le service public et privé. Si ces différents services ne sont pas rendus, l’économie et le pays tombent.
Il faut que chacun ait le sens du service noble », a confié Mgr Jean Mbarga. Selon le célébrant, certaines tares doivent être bannies, à l’instar des comportements réfractaires au service de l’autre et de tous. Le bon chrétien est celui qui sert gratuitement les usagers. « N’exigez rien au-delà de ce qui vous est prescrit. Contentez-vous de votre solde », a martelé l’archevêque métropolitain de Yaoundé.
Face à la criminalité montante dans notre pays, l’archevêque a déploré les exactions de la secte islamiste Boko Haram. « Il faut que les hommes d’aujourd’hui aient le sens du respect de l’autre pour que nous ne vivions pas dans une société où tout le monde a peur de tout le monde. Il faut que la paix spirituelle soit totale », a-t-il prescrit.
Une paix qui n’est possible que grâce à la conversion sociale. « La délivrance viendra par nos prières. Il faut pouvoir prier ensemble. Il faut que le peuple de Dieu se mette debout afin que les chrétiens jouent leur vrai rôle dans notre société comme le Christ l’a fait en son temps », a indiqué Mgr Jean Mbarga.
Puisque l’Eglise n’est rien sans ses fidèles, le prélat a lancé un appel à tous pour la restauration de la chapelle d’Akono, symbole de la grande catholicité de notre pays. « Sa belle église triomphale mérite d’être réhabilitée y compris son ancien petit séminaire, riche infrastructure, par toutes formes d’activités.
Il faut que nous nous organisions pour qu’elle devienne un centre ecclésiale important dans la nouvelle dynamique », a-t-il conclu. Et c’est avec un alléluia chanté à l’américaine par la chorale du Grand chœur classique de la cathédrale que les fidèles ont accompagné Jésus Christ au ciel.