Actualités of Tuesday, 3 November 2015

Source: cameroon-tribune.cm

Paul Biya debloque 2,5 milliards aux populations de l’Extrême-Nord

Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration

Deux milliards deux cent millions. C’est le montant global du troisième don spécial du chef de l’Etat officiellement remis aux préfets des six départements de la région de l’Extrême-Nord, représentants les populations affectées dans le cadre de la guerre contre Boko Haram.

C’était, hier à Maroua, lors d’une cérémonie très courue présidée par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Henri Eyebe Ayissi, en présence du ministre délégué au Minader chargée du développement rural, Clémentine Ananga Messina, et du gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyaya Bakari.

Le don spécial était constitué des denrées alimentaires de première nécessité pour les hommes, des tourteaux pour les animaux ainsi que de sept véhicules pick-up tout-terrain pour assurer le transport des produits dans les coins les plus reculés de la région.

Pour le préfet du Logone-et-Chari, Albert Mekondané Obounou, cette troisième phase de distribution du don spécial du chef de l’Etat aux populations affectées tombe à point nommé. D’après les statistiques obtenues à la délégation régionale du ministère de l’Agriculture et du Développement rural de l’Extrême-Nord, les campagnes agricoles des deux dernières années font état d’une crise alimentaire qui gagne en intensité la région.

En 2013, le déficit alimentaire était de 132.000 tonnes. En 2014, il affichait 150.000 tonnes. Pour l’année en cours, au vu des multiples crises naturelles et humaines que traverse la région, ces chiffres risquent de s’aggraver. Selon les autorités administratives, en dehors de la situation d’insécurité qui a négativement influencé les activités agropastorales, il y a d’autres problèmes tels que la destruction des plantations par les pachydermes et les oiseaux migrateurs dans certaines localités de la région.

C’est pourquoi, sur hautes instructions du chef de l’Etat, une commission de gestion des urgences de sécurité alimentaire a été créée le 26 février 2015. Elle est présidée par le Minader au niveau national et par le gouverneur au niveau régional. Hier, en marge du lancement officiel de la troisième phase de distribution du don spécial du chef de l’Etat, sous la coordination du ministre Henri Eyebe Ayissi, les membres de la commission ont procédé à l’évaluation de leurs activités.

Il était question pour eux d’examiner les difficultés rencontrées lors des deux premières phases afin d’y apporter des solutions idoines. Il ressort des débats qu’en dehors des difficultés financières, il y a un réel problème d’enclavement de certaines localités et celui de la disponibilité des denrées. En réponse aux préoccupations, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural dira que toutes les dispositions ont été prises pour que la crise alimentaire ne trouve pas domicile à l’Extrême-Nord. Qu’il s’agisse de l’élevage, ou de l’agriculture, la hiérarchie a pris la pleine mesure de la situation et ne va ménager aucun effort pour que cette initiative salutaire du chef de l’Etat ait un impact positif dans le sens du développement.