Le corps sans vie de Blandine Youli, la trentaine, ménagère et mère d’un enfant âgé de 7 ans, a été découvert dans sa chambre le 14 octobre 2015. La découverte de la dépouille de cette jeune dame enceinte depuis environ trois mois a eu lieu au quartier Ngangue à Douala. Vingt quatre heures après ladite découverte, les voisins sont encore sous le choc. Selon des témoignages concordants, la victime a été aperçue pour la dernière fois le lundi 12 octobre 2015 vers 23 heures.
Dans la matinée du même jour, Blandine a devisé avec des voisins. «Elle ne présentait aucun signe de maladie ou de malaise. Je l’ai d’ailleurs aperçue en train d’emprunter une moto le matin de lundi», raconte un riverain. Elle a ensuite disparue de la circulation durant deux jours. C’est l’odeur nauséabonde provenant de sa chambre qui alerte son entourage. Il est 19 heures environ, ce 14 octobre 2015. Ses proches informés, accourent sur les lieux du drame.
Les policiers du commissariat du IIème arrondissement arrivent sur les lieux et la porte de sa chambre est enfoncée. Une marre de sang recouvre le drap blanc de son matelas. Du sang est également répandu sur le sol. Et la victime saigne encore de la bouche au moment de la découverte de son corps. Ses dessous sont propres. La thèse de l’avortement a tout de suite été écartée par ses proches.
«Elle parlait de sa grossesse avec fierté et était impatiente de porter cet enfant. Nous devons savoir ce qui s’est passé», indique un de ses proches. Son corps emballé dans un drap de couleur belge a été transporté à la morgue de l’hôpital Laquintinie de Douala. Sur place, «le médecin a demandé au chef de famille de fournir certaines pièces, afin de procéder à une autopsie pour déterminer la cause réelle de cette mort», relate son frère.
Fille aînée d’une fratrie de cinq enfants, originaire de Yabassi, elle laisse sa mère Suzanne Ebenye et tous ses frères dans la tristesse. Seule une autopsie pratiquée sur ce corps peut révéler la cause réelle du décès. Les proches se concertent.