Depuis plusieurs jours, les travailleurs,-auteurs de revendications-, sur le site du barrage de Menve’le, font l’objet de menaces, et d’arrestations, apprend KOACI, d’un employé du barrage,-manifestant et témoin oculaire-, ayant requis l’anonymat.
Les employés du site de construction du barrage de Menve’lé, disent avoir entamé un mouvement de grève,- un arrêt de travail-, sans violence. Ils réclament, « la mise en application de la nouvelle convention des BTP, dès le 1er janvier 2014, le paiement du rappel de l’indemnité repas de chaque employé, la mise en application stricte de la législation en vigueur relative à la construction du barrage de Menve’lé », nous fait savoir l’un des grévistes.
Face à leurs revendications, les autorités opposent mépris et force, « lors de notre manifestation, de vendredi, les forces de sécurité ont barré la route. Et lancé des gaz lacrymogènes. Ils ont tiré à balles réelles ; Une dizaine d’entre nous, dont deux sont hospitalisés, parmi lesquelles deux femmes, pourtant, nous n’avons rien cassé, nous revendiquons sans violence, juste pour réclamer nos droits », ajoute le témoin, qui brandit une douille récupérée dit-il, sur le site.
Vendredi, les médias ont été stoppés à 80 km, dans cette partie du pays particulièrement enclavée, apprenons nous dans la foulée.
Depuis le déclenchement de cette grève, de nombreux travailleurs sont interpellés. Quelques-uns ont été relâchés, 4 traduits au tribunal d’Ambam dans le Sud du pays, tandis que 3 autres sont toujours aux arrêts, poursuit le plaignant.
Rappelons que, pour renforcer en énergie, le réseau interconnecté-Sud, et approvisionner le futur complexe industrialo-portuaire de Kribi (région du Sud), le gouvernement camerounais a entrepris de dresser un barrage alimentant une centrale d’environ 200 mégawatts. Coût total de cet investissement, environ 365 milliards Fcfa, dont 286 milliards pour le barrage et la centrale.