L’organisation professionnelle vient de rendre public un communiqué en rapport avec l’arrestation du journaliste camerounais expatrié Simon Ateba.
Dans ce document, son président Denis Nkwebo exige « la libération immédiate et sans condition » de ce spécialiste du journalisme d’investigation interpellé alors qu’il bouclait une enquête sur les conditions de vie des réfugiés nigérians au Tchad et au Cameroun. Pour le Syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc), « accuser Simon ATEBA d’espionnage est à la fois scandaleux et ridicule ». Il appelle à la solidarité de tous les journalistes camerounais envers Simon Ateba, un journaliste qui « fait la fierté du Cameroun au Nigeria ».
Voici dans son intégralité la réaction du Snjc
LE SNJC EXIGE LA LIBERATION IMMEDIATE DE SIMON ATEBA
Le 28 août 2015, Simon ATEBA, journaliste camerounais basé au Nigéria, a été interpellé par les forces de sécurité camerounaises à Minawao et transféré à Mokolo dans la région de l’Extrême-Nord. Au moment de son interpellation, Simon ATEBA, ancien journaliste au journal The News, enquêtait sur les conditions de vie des réfugiés nigérians au Tchad et au Cameroun, pour le compte du Centre international pour le reportage d’investigation (ICIR), dans le cadre du Projet pour le reportage d’investigation au Nigeria.
Simon ATEBA qui dit avoir pris le soin d’informer toutes les autorités camerounaises de sa mission, a été arrêté alors qu’il quittait le camp des réfugiés nigérians de Minawao. Il est accusé par les services de sécurité d’être un espion à la solde de Boko Haram.
Le directeur exécutif de l’ICIR, Dayo AIYETAN, ainsi que le président de l’Union des journalistes du Nigeria (NUJ), Abdulwaheed ODUSILE, ont confirmé au Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) que Simon ATEBA est bel et bel un journaliste professionnel, qui a récemment bénéficié d’une bourse de l’ICIR.
Par conséquent, le SNJC exige la libération immédiate et sans condition de Simon ATEBA. Accuser Simon ATEBA d’espionnage est à la fois scandaleux et ridicule, compte tenu du respect professionnel dont il jouit au sein de la corporation des journalistes du Nigéria.
Le SNJC tient le gouvernement camerounais pour responsable de ce qui pourrait arriver au journaliste gardé à vue, sans aucune alimentation, et sans soins médicaux malgré des soucis de santé qu’il a aussitôt signalés.
Le SNJC appelle à la mobilisation générale pour défendre la liberté d’informer que le gouvernement du Cameroun ne voit plus d’un bon œil.
Le SNJC appelle à la solidarité de tous les journalistes camerounais envers Simon ATEBA, qui fait la fierté du Cameroun au Nigeria. Fait à Douala, le 29 août 2015
Pour le Bureau Exécutif
Le Président National a.i.
Denis Nkwebo
Journaliste