Michel Ange Angouing, ministre camerounais de la Fonction publique et de la réforme administrative (Minfopra), vient de lancer 19 concours directs et de formation pour le recrutement de 1 500 jeunes, dans la fonction publique camerounaise cette année.
Les recrutements concernent, les secteurs de la santé, la jeunesse, du sport, des mines, du cadastre, de l’architecture, de l’agriculture, industries animales, documentation et des affaires sociales.
Dès l’annonce de ce recrutement, des arnaqueurs se faisant passer pour des recruteurs, ont pris d’assaut l’esplanade du Minfopra, et exigent des fortes sommes aux candidats, en leur proposant de jouer les intermédiaires, pour faciliter leur accès à la fonction publique.
En trois jours, au commissariat central de Yaoundé, plusieurs candidats au concours de recrutement, ont déposé des plaintes pour «arnaque». Selon une source policière, les sommes escroquées vont de 200 à 500 000 Fcfa, «seul problème, les candidats se plaignent sans apporter des preuves. Ils donnent de l’argent sans reçus», ajoute la source.
Des cadres du Minfopra sont cités comme faisant partie des réseaux d’arnaque.
Pourtant, à chaque recrutement, le gouvernement demande aux candidats de rester vigilants et prudents face à toutes les offres.
Les arnaqueurs, plus astucieux, créent des portails de recrutement sur internet, -plus difficile à contrôler-, à chaque concours lancé par le gouvernement.
D’autres questions surgissent autour de ces recrutements qui se multiplient ces derniers temps. Certains estiment qu’ils servent à renflouer les caisses de l’Etat,-d’un pays en guerre-, à travers de nombreuses pièces à faire légaliser par les candidats.