Malgré l’annonce faite par le recteur de régler la situation lundi prochain, les plaignants restent néanmoins dubitatifs.
Les enseignants de l’université de Yaoundé I sont courroucés. Depuis cinq mois, ils réclament leur prime interne, en sus des primes de corrections du premier semestre. «Nous avons besoins de nos primes.
Le second semestre tire à sa fin, et nous n’avons pas encore perçu nos primes. On a besoin des réponses venant du recteur de l’université de Yaoundé I, le professeur Maurice Aurélien Sosso», déclaraient-ils depuis quelques semaines.
Hier, (mercredi Ndr), le professeur Sosso a présidé une réunion dont l’ordre du jour portait sur l’évaluation des Jeux universitaires 2015. Pendant la réunion, il a instruit l’agence comptable de faire les états des enseignants, afin que ces derniers passent à la caisse lundi prochain. Les enseignants de toutes les facultés de l’université de Yaoundé I sont concernés.
Mais, ces derniers ne semblent pas convaincus de l’annonce du recteur. Car expliquent-t-ils, «C’est bien s’il paie les primes du premier semestre qu’on réclame. C’est une bonne nouvelle», avoue un enseignant. Mais ce qu’on craint poursuit-il «c’est que le recteur paie juste les primes du premier semestre, et qu’il ne paye pas les primes du second semestre, étant donné que le second semestre tire à sa fin.»
De plus, «les étudiants composent à partir du 15 juin. Les enseignants vont en vacances en juillet, parce que c’est la fin de l’année universitaire. En partant en congés, on doit avoir notre argent. Quand est-ce qui nous le donnera », s’exclame un enseignant, avant de prédire que cette année, «les enseignants n’auront droit qu’aux primes du premier semestre.»
Elles concernent les primes de correction et les primes internes. La première prime a pour taux forfaitaire 100.000 Fcfa et la seconde est tributaire du grade (assistant, chargé de cours, maître de conférences, professeurs).
En réalité, c’est depuis la fin du mois de février, début mars que les enseignants de l’université de Yaoundé I devaient percevoir leur dû. Mais depuis, ils n’ont rien reçu.
«La raison officielle qu’on nous a donnée est que le dossier est engagé», confie un enseignant. Or en off, les proches du recteur expliquaient que ce retard de paiement est lié au manque d’argent, mais davantage aux Jeux universitaires.