Philémon Yang, le Premier ministre camerounais, vient d’ordonner à Ama Tutu Muna, sa ministre des Arts et de la Culture, l’annulation de l’agrément qu’elle a accordé à la nouvelle Société civile de musique, apprend «koaci ».
Dans un communiqué, rendu public sur les ondes des médias à capitaux, le 15 mai dernier, Ama Tutu Muna, ministre des Arts et de la Culture (Minac), accorde un agrément, à la Société camerounaise civile de musique (Socacim), en remplacement de la défunte (Socam), la société camerounaise de l’Art musical.
La Socacim est jugée illégale par le PM. Et du coup, le chef du gouvernement demande à sa ministre, d’annuler sa décision. C’est désormais la guerre ouverte entre les deux camps qui s’affrontent à coups d’arguments.
Dans le camp de la Minac, l’on estime que la loi N° 2000/011 du 19 décembre 2000 relative aux droits d’auteurs et droits voisins et son décret d’application PM N° 2001/959 du 1er novembre 2001, fixant les modalités d’applications de la loi sus-indiquée, accorde toute la, « compétence légale dans la gestion du droit d’auteur à la ministre des Arts et de la Culture ».
«Faux» ! Rétorquent les cadres des services de la primature, pour eux, « la Minac,-comme tous les autres ministres-, n’a pas de prérogatives constitutionnelles reconnues par la loi, « c’est le PM, en sa qualité de chef du gouvernement qui met sur pied la politique de la nation, implémentée par le chef de l’Etat ? Par conséquent, aucun ministre de ne devrait prendre un acte sans son visa. La structure légitimée par Ama Tutu doit disparaitre. Ce d’autant plus qu’un comité Ad hoc, a été mis sur pied par le PM, pour trouver une solution au problème épineux de la gestion du droit d’auteur et des droits voisins au Cameroun», confie à «koaci », un proche du PM. Qui précise que la Minac dispose de 72 heures pour annuler sa décision.