La campagne 2015 d’inspection des établissements classés a été lancée, lundi 15 juin 2015 à Yaoundé, sous la coordination du ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt). Programmée sur l’étendue du territoire national, l’opération vise les établissements de première, deuxième et troisième classes non en règle.
Selon les experts, les établissements de première classe (sociétés pétrolières ou brassicoles) représentent le plus de danger, compte tenu du type d’activités qui y sont menées et des appareils utilisés.
Les établissements de deuxième classe (stations-service, quincailleries, boulangeries…) présentent des dangers modérés et ceux de troisième classe (colleurs de roues, petits élevages…), des dangers rapidement maîtrisables.
De fait, le contrôle des établissements de première classe sera effectué par les inspecteurs des services centraux, celui des établissements de deuxième classe par les inspecteurs de services régionaux, et les inspecteurs des services départementaux contrôleront ceux de troisième classe.
«La campagne est continue et va s’étendre jusqu’à l’instauration de nouvelles dispositions», a indiqué le sous-directeur des Risques industriels au Minmidt, Bagoutou Djembele, cité dans le quotidien national ce mardi.
Ces descentes sur le terrain permettront de détecter des irrégularités qui seront inscrites dans des rapports transmis au comité pour exploitation. En cas d’anomalie, entre autres, accident, explosion, des enquêtes seront ouvertes afin d’évaluer les causes, les dommages et établir les responsabilités. La première sanction prévue est la mise en demeure.
«Si l’opérateur inspecté n’est pas en règle, nous lui donnons une mise en demeure afin qu’il se conforme à la réglementation», a précisé Bagoutou Djembele. Passé le délai prévu, le ministre en charge des établissements classés peut procéder, par arrêté, à la fermeture de cet établissement, le temps que celui-ci se mette en règle.
La nouvelle approche instituée par le Premier ministre, dans son décret du 20 août portant réorganisation de cette activité, vise à répondre aux préoccupations présentées par les chefs d’entreprise lors du récent Cameroon Business forum tenu en mars dernier.
Objectif, améliorer le climat des affaires au Cameroun. Cette amélioration, selon eux, passe par la cohérence et la coordination des activités d’inspection des établissements classés.