Les chiffres communiqués par le Dr Seidou Moluh, haut cadre au Ministère de la santé en charge de la reproduction, sont alarmants et surpassent de loin bien que mal connus du grand public, ceux des accidents de la route au Cameroun.

Le Dr Seidou Moluh était l’invité d’une émission consacrée à la reproduction et aux questions de planifications familiales sur le poste national de la CRTV.

Le fonds des Nations Unies pour les populations déclare au sujet du Cameroun, que 20 femmes et 75 enfants meurent chaque jour des suites des complications liées à la grossesse ou à l’accouchement.

Une information terrifiante confirmée par le Dr Seidou Moluh, sous-directeur de la santé de la reproduction au ministère de la santé publique (Minsante), lors de son passage le 11 mars dernier dans une émission quotidienne diffusée sur le poste national de la CRTV.

Ce cadre du Minsante constate que pour la seule année 2014 écoulée, 7 000 décès de femmes au Cameroun suite à des complications liées à la grossesse, à l’accouchement ou aux suites de couches, et près de 27 000 bébés.

Toujours de l’avis de l’expert, 30% de ces décès auraient pu être évités si en aval, les personnes sexuellement actives en couple, mariées ou célibataires utilisaient scrupuleusement au moins une des nombreuses méthodes contraceptives disponibles dans toutes les formations sanitaires et commerces du pays, à l’instar du préservatif par exemple.

L’une des principales causes des décès maternels demeure en effet les avortements à risques, très souvent pratiqués par des femmes ou des jeunes filles qui ont contracté une grossesse indésirée ou échec de la planification familiale d’après le Dr Seidou Moluh, c’est-à-dire l’impossibilité de choisir ou de décider du moment où l’on veut avoir un enfant dans un couple.