Depuis le 7 août dernier, le sous-préfet de l’arrondissement de Bafoussam III, Atangana née Tchuenté Tsemo, a instruit le recensement de tous les domiciles et des personnes vivant dans son unité administrative.
L’objectif est « de savoir qui est qui dans les quartiers, qui fait quoi et qui est nouveau », indique le chef de quartier Kamkop I, David Kengne. Il est surtout question de déterminer la présence des étrangers et des vacanciers dans cette zone à forte concentration humaine. De plus, l’opération permettra d’avoir une idée précise sur les propriétaires de domiciles et les locataires.
A ce jour, 792 domiciles ont déjà été recensés, dont 63 non habités. Les maisons encore en chantier ne sont pas concernées. A Kouogouo-Sud, l’initiative marque également des points, et est bien reçue par les populations. Le chef de terre explique qu’en raison de l’insécurité grandissante qui prévaut à l’échelle nationale, l’accent sera mis sur les domiciles inhabités, qui pourraient abriter d’éventuels malfaiteurs et forces du mal tapies dans l’ombre et dont l’unique dessein est de créer la psychose au sein de la population. Ce d’autant plus que Bafoussam est considéré comme un repaire des brigands qui, après avoir opéré dans les grandes métropoles, viennent se réfugier dans la région du soleil couchant, en se donnant des mines de personnes affables et innocentes.
Le succès de l’opération passe par une collaboration entre les autorités administratives, forces de l’ordre et populations, ainsi que par la culture de la veille communautaire, a prescrit le sous-préfet de Bafoussam III. Au terme de cette opération, des cartes de résidence seront délivrées aux populations, afin de leur permettre de circuler en toute tranquillité au sein de Bafoussam III. En rappel, cette opération fait suite à une réunion de sécurité organisée par le préfet de la Mifi, Joseph Tangwa Fover le mois dernier, pour appeler à la vigilance de tous afin de faire bloc contre toute attaque des bandits.