De longues files devant les guichets, des salles d’attente pleines d’occupants alors que des arrivées et des départs de bus sont incessants. La fréquentation des agences de voyage a connu un pic samedi et dimanche.

Avant dernier week-end précédant la rentrée scolaire, c’est comme si les vacanciers s’étaient passés le mot : regagner leurs villes de résidence. Du coup, c’est l’affluence en ces lieux. A Mvan, ce samedi soir, la circulation est particulièrement difficile.

Les manœuvres des bus qui arrivent et partent y sont pour beaucoup. Mais les « attaquants » qui attrapent les voyageurs à la sortie des taxis ne sont pas en reste. Une fois à l’intérieur de l’une de ces agences, les voyageurs se comptent par dizaines. Assis ou debout, l’envie de partir se lit sur leurs visages. Et pour répondre à cette forte demande, les responsables de ces structures ont redoublé d’ingéniosité.

Dans l’une de ces agences de voyage, la chaîne d’orientation et de réception des usagers a été bien huilée. Le personnel a été accru au guichet. Au lieu d’une dame comme en période morte, elles sont à présent quatre, au grand bonheur des usagers.

« Je n’ai pas traîné. En moins de quinze minutes, j’ai acheté mon billet et on s’apprête déjà à partir », explique un voyageur. L’envie de se faire des entrées financières est certes présente, mais la sécurité des uns et des autres demeure dans ces lieux, une priorité. Fouilles des bagages et des passagers, réorganisation des horaires de voyage des conducteurs, visite technique des véhicules.

Aucun détail n’a été négligé. Francis Ekotto, responsable d’une de ces structures indique qu’ils ne lésinent pas avec la sécurité. Le président directeur général vient de quitter cette terre et il n’est pas question pour la jeune équipe de briller par les incidents, conclut-il.

Dans une autre agence, Jean Fostin Evehe, le chef est au four et au moulin. Il veille aux départs et arrivées de bus et s’assure que tous les passagers passent devant le détecteur de métaux. Ici, les chauffeurs, acteurs de premier plan ont vu leur nombre de déplacements réduit. En cette veille de rentrée scolaire, c’est désormais deux voyages par jour.

Alors que l’horloge affiche 14h, des hommes en tenue font leur entrée dans cette agence. CT apprend qu’ils sont du commissariat central n°4 et du poste de police de Mvan. Agence après agence, ils rodent. Sans poser de questions, leur présence seule, rassure.

L’un d’eux indique que c’est ainsi qu’ils agissent en cette période de grand déplacement. Quelques minutes au bureau et de longues heures à prendre le pool du déroulement des voyages dans les agences. Comme à Mvan, l’ambiance est pratiquement la même à Tongolo, Biyem-Assi et autres localités du pays.