Amadou Ali, représentant personnel du chef de l’Etat, a présidé la cérémonie de lancement des activités lundi.

Les populations de Maroua se sont fortement mobilisées hier, à l’occasion de la cérémonie officielle de lancement des activités civiles de célébration de la 43e édition de la fête nationale de l’Unité.

Des réjouissances présidées par Amadou Ali, vice-Premier ministre, ministre délégué à la présidence de la République, chargé des relations avec les Assemblées, représentant personnel du Chef de l’Etat devant un parterre de personnalités de la région.

La place des fêtes de la capitale de l’Extrême-nord, bondée, était très bruyante, du fait des animations des différents groupes culturels. Difficile d’imaginer que la fête se déroule dans un contexte particulier, à cause de la guerre que mène le Cameroun contre la secte islamiste Boko Haram, basée au Nigeria voisin.

A cause de la position géographique qu’occupe la région de l’Extrême-nord dans le pays, celle-ci paye un lourd tribut dans ce combat, car située en première ligne de front dans la défense de notre intégrité territoriale.

Malgré les réjouissances, Amadou Ali a rappelé ce contexte. « La 43e fête de l’Unité se célèbre dans un contexte de guerre qui engendre tristesse et désarroi. Un contexte pernicieux qui perturbe la paix sociale, le développement économique du pays.

Face à cette situation, le président de la République, chef de l’Etat a pris l’engagement de défendre le territoire national et de protéger le peuple camerounais », déclare le représentant du chef de l’Etat, tout en présentant ses condoléances aux victimes des atrocités de Boko Haram.

Aussi, le président de la République a décidé de marquer cette fête de l’Unité d’un sceau particulier, en décidant de faire de Maroua, le cadre de lancement officiel des manifestations civiles de l’évènement.

Selon Pierre Ismaël Bidoung Mpkwatt, ministre de la Jeunesse et de l’Education civique, l’organisation de cette cérémonie vise, par ailleurs, à contribuer à promouvoir l’unité et l’intégration nationales entre Camerounais ; briser le sentiment de marginalisation, de défaitisme et de découragement de ceux qui croient être des victimes, ignorés dans la dynamique du développement national ; galvaniser les populations et les encourager à être toujours patriotes, etc.

Ces différents messages, les populations de Maroua les ont accueillis avec joie. « Dans ce moment triste, nous avons été réconfortés par l’ensemble de la nation. Nous ne sommes pas seuls », affirme Robert Bakari, délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Maroua.

Après ce coup d’envoi à Maroua, les célébrations de la fête de l’Unité vont se déporter dans le reste du pays. Au programme, des travaux d’intérêt communautaire consacrés à la promotion de valeurs comme la solidarité et le vivre ensemble, les marches de l’Unité dans toutes les circonscriptions administratives, les retraites aux flambeaux, les parades des défilés civils et militaires, etc.