L’opération répressive a repris hier. Avec des batailles entre les syndicalistes. Un incident a failli dégénérer hier au lieu dit Mobil Olezoa.
Un contrôle mixte (police, syndicat de transport) est à l’œuvre pour traquer les transporteurs clandestins. Un car immatriculé CE 283 FT est interpellé et menacé d’être envoyé en fourrière.
Motif : activité clandestine. Armand Talla, le chauffeur, convaincu de ne pas se sentir concerné par l’infraction, appelle Prosper Essomba, président du Syndicat national des chauffeurs de transport péri-urbain et rural du Cameroun (Synctrapurcam) dont il est membre.
Le dossier retenu par la police contient pourtant tous les documents exigibles : carte grise, assurance, visite technique, vignette, licence de transport, carte bleue, stationnement, impôt libératoire. L’équipe de contrôle reproche au chauffeur de se retrouver sur une ligne qu’il n’est pas supposé desservir. « Je sors du garage », clame Armand Talla, en vain.
Prosper Essomba qui arrive avec une forte équipe s’insurge contre un abus de pouvoir. « On lui perd du temps et personne ne veut croire à sa bonne foi. Le syndicaliste, membre de l’équipe est incompétent pour faire arrêter un car de transport péri-urbain », hurle-t-il. En face, le collègue acculé tient un discours incohérent.
Tantôt, il affirme n’avoir pas bien vécu la scène de l’interpellation du car en question, tantôt il oppose le droit de réserve, tantôt il soutient que le véhicule est pris en flagrant délit d’activité clandestine.
Au sujet de l’arrêté du gouverneur daté du 25 mars dernier interdisant le transport des passagers par mini-bus dit « cargos » dans les artères de la ville de Yaoundé, le président de Synctrapurcam explique que les « cargos » n’existent pas à Yaoundé.
Il souligne que dans une réunion qui a eu lieu le 30 avril dans les services du gouverneur de la région du Centre, les syndicalistes ont expliqué à ce dernier que les « cargos » n’existent pas à Yaoundé, mais plutôt les Mercedes MB100 qui sont certes des gros porteurs, mais pas des « cargos », ces fourgons destinés au transport des marchandises.
Au point de ramassage de la Camair, des usagers reconnaissent que le service est de plus en plus amélioré et peu coûteux (250F Yaoundé –Soa) réclament un moyen de transport de substitution en cas d’interdiction.