Les Lionnes, arrivées au Canada vendredi dernier, ne savent toujours pas ce à quoi elles ont droit.
Parties du Cameroun dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, les Lionnes indomptables ont été accueillies par les médias canadiens avec faste à leur arrivée. Il faut dire que le Cameroun est la première équipe à fouler le sol du pays hôte de la 7e coupe du monde de football féminin dont le coup d’envoi est prévu le 6 juin prochain.
Si les joueuses avaient le sourire, l’état d’esprit était pourtant tout autre avant leur départ. En cause, l’éternelle question des primes de participation qui n’avait toujours pas été réglée.
Les Lionnes, désireuses de savoir à quoi elles auront droit pour ce Mondial, n’ont pas pu avoir des indications sur la question. Une situation souvent vécue par les équipes nationales à la veille des compétitions. La sélection dames en avait d’ailleurs été victime au moment de la coupe d’Afrique des nations 2014 où elles avaient dû attendre leur retour pour percevoir leurs primes.
Pourtant, le décret du 26 septembre 2014 du chef de l’Etat, portant organisation et fonctionnement des sélections nationales de football, recadrait les choses. S’il rétrocédait la gestion administrative et technique des équipes à la Fecafoot, le texte s’est voulu tout aussi clair quant à la question des primes.
Ainsi, l’article 14, alinéa 2, stipule que « Le montant des primes des matches officiels et amicaux ainsi que des primes de qualification à l’occasion des compétitions officielles est arrêté par décision du président de la Fecafoot en concertation avec le ministre en charge des Sports ».
Pour le cas de la coupe du monde, ces montants doivent être communiqués aux concernés six mois avant la compétition. Plus loin, l’article 15, alinéa 2, soutient que les ressources destinées au paiement de ces primes « sont allouées par l’Etat à la Fecafoot, sous la forme d’une subvention, selon des modalités fixées par un texte particulier ».
Lors de la cérémonie d’au revoir aux Lionnes, jeudi dernier à Mbankomo, le Pr Joseph Owona, président du Comité de normalisation de la Fecafoot, a déclaré que « Toutes les démarches ont été faites et sont en cours depuis près de trois mois (….).
Le gouvernement et la Fecafoot prennent cela au sérieux ». Si aucune des parties approchées ne s’est exprimée, certaines sources affirment tout de même que « tout est mis en œuvre pour régler cette situation. Les Lionnes seront informées avant la compétition ».
En attendant, l’équipe poursuit sa préparation à Surrey, à une quarantaine de kms de Vancouver. Un match amical était annoncé hier contre un club de première division locale.