Toujours soucieux d’une information nette et claire, mais surtout équilibrée, la rédaction vous propose l’intégralité du droit de réponse que le diocèse d’Ebolowa adresse à l’Ong Mandela International Center, à son secrétaire exécutif permanent, Jean Claude Fogno.
Monsieur Jean Claude FOGNO. Nous avons lu avec une attention soutenue et beaucoup d'intérêt votre article sur le cas de la petite Evindi Annie intitulé : « Où va le Cameroun. Crime du viol de la petite Annie de 03 ans par un prêtre catholique : les sept péchés capitaux de Mgr Jean Mbarga et de Mgr Philippe Alain Mbarga ».
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Nous vous félicitons pour l’intérêt que vous portez à notre Diocèse et à la cause des enfants dont notre diocèse ne s’est jamais dérobé de défendre jusqu’à ce jour. Au-delà de cette estime méritée que vous gagnez à écrire sur des sujets hautement sensibles, nous nous trouvons obligé de vous aider à sortir des amalgames, des jugements péremptoires sur des personnes, et surtout d’un journalisme de dénigrement dû à des insuffisances investigatives.
Au moment des faits que vous semblez relater avec une légèreté déconcertante, la petite Evindi vivait dans le diocèse d’Ebolowa aux côtés de sa maman, sa tante et la tante de sa maman, de surcroit religieuse dans la Congrégation des Filles de Marie de Yaoundé. Le diocèse d’Ebolowa devenu bourreau aujourd’hui n’a jamais été un obstacle pour l’épanouissement de qui que ce soit, encore moins un obstacle pour les activités judiciaires. Pour le cas qui est si relayé au moyen d’une surenchère verbale, l’Abbé Martin Ze Ondoua s’était présenté devant les tribunaux et avait été bel et bien entendu par les juges. Aucun Évêque ne s’est opposé ni au travail des juges sur l’affaire Ze à qui, vous ne me démentirez pas, doit jouir d’une présomption d’innocence, dans un Etat de droit. Le diocèse d’Ebolowa respecte le pouvoir judiciaire du Cameroun et se remet à ce dernier pour que la justice basée sur des preuves objectives soit prononcée.
Par ailleurs, Mgr Philippe Alain Mbarga ne saurait devenir aujourd’hui la cible des attaques médiatiques calomnieuses. L’homme que vous décrivez aujourd’hui comme Évêque d’Ebolowa est reconnu de tous comme un serviteur de Dieu rigoureux. Et pour preuve, il attend ce que la justice du Cameroun en toute solidarité avec la petite Evindi et son prêtre qui n’est pas condamné et peut bénéficier d’une présomption d’innocence.
Vous incriminez à tort Monseigneur Philippe Alain Mbarga dans votre article. En effet vous-même vous dites que c'est le 19 octobre 2016 que le grand père de Annie en la personne de Engamba Louis Robert a saisi Mgr Jean Mbarga, étant encore administrateur apostolique du diocèse d'Ebolowa.
Ce qui est d'ailleurs faux car Monsieur Engamba a saisi Mgr Jean Mbarga le 31 Mai 2016. (cf.Tribune de l'Est du mardi 27 juin 2017 p. 08) Or ce n'est que le 22 octobre 2016 que Mgr Philippe Alain Mbarga est nommé évêque du diocèse d'Ebolowa et ordonné évêque le 08 décembre de la même année. Il se pose donc un problème d'anachronisme dans l'imputation de la charge à Mgr Philippe Alain Mbarga nouvellement arrivé dans le diocèse.
En outre vous dites qu'il (Mgr Philippe) aurait dû traiter ce dossier en urgence en arrivant. Jusqu’à preuve du contraire, nous sommes dans un état de droit et Monsieur Engamba a porté plainte le 30 mai 2016. Nous avons la copie de la plainte au Procureur de la République.
Et pour plus d'informations, toutes les personnes impliquées dans cette affaire ont été convoquées et auditionnées une fois de plus à ce sujet le 18 janvier 2018 au tribunal de grande instance d'Ebolowa. Vous pouvez vérifier. Quant à l’Abbé Martin Ze Ondoua, il vit dans une paroisse du diocèse sans charge pastorale en attendant le dénouement de ce procès et se présente sans conteste aux convocations.
Du reste au lieu de sombrer dans un journalisme délirant dont les fins sont connues de votre personne, et de trouver dans les calomnies, les ressources pour saboter les Évêques que vous n’avez jamais rencontrés pour avoir leurs points de vue sur ce que vous écrivez, je vous prie de publier entièrement ce droit de réponse pour l’opinion. Et de vous rapprocher des victimes que vous défendez et de ceux que vous incriminez, selon votre justice émotive, jamais objective.
Nous vous invitons à plus de professionnalisme dans l’investigation journalistique. Nous ne saurons clore sans vous rappeler que Son Excellence Mgr Philippe Alain Mbarga est un pasteur à l’écoute de son peuple et au service de celui-ci. Les calomnies et pressions de tous bords ne sauraient le distraire de sa vision de développement global et total de son Diocèse. Que Dieu vous prenne en grâce et vous Bénisse!!!
Abbé Arnaud FOH,
Responsable de la communication du diocèse d'Ebolowa