C’est sans doute la nouvelle trouvaille des éléments des forces de défense et de sécurité camerounaises pour tirer profit des affrontements actuels dans les régions anglophones du Cameroun.
D’après des révélations de Matthias Ekeke, le rapporteur de la Commission nationale des droits de l'homme (CNDH) pour le Sud-Ouest, des gendarmes camerounais exigeraient une somme de de 30.000 F CFA aux familles des présumés séparatistes arrêtés pour les remettre en liberté.
Dans un entretien accordé à l’Agence Française de Presse (AFP), Matthias Ekeke indique en effet que les populations des régions du Sud-ouest et du Nord-ouest sont souvent victimes de racket des forces de sécurité.
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« C'est un grand chaos! Si les jeunes rejoignent les combattants, c'est qu'ils se sentent abandonnés par l'Etat camerounais », a-t-l confié.
Depuis le début des affrontements entre armée et séparatistes en octobre dernier, plus de 40.000 personnes ont fui les régions anglophones par peur des attaques sécessionnistes et des exactions de l’armée qui s’en suivent. Le week-end dernier, c’est dans la région du Sud-ouest que les éléments de l’armée camerounaise se sont encore illustrés en incendiant les habitations du village de Munyengue.
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« Nous ne brûlons que les maisons où on découvre des armes », s’est défendu le général Donatien Nouma Melingui, un officier de l’armée camerounaise interrogé par l’AFP.