Après un audit effectué au sein de la première plateforme aéroportuaire du Cameroun, ces spécialistes de l'aviation civile et de la sûreté aéroportuaire dressent un constat amer de la situation infrastructurelle et technique de l'aéroport international de Douala. Deux mois après une sévère correspondance de 15 compagnies aériennes, mécontentes, adressée aux Aéroports du Cameroun (ADC).

La menace est désormais réelle. L’aéroport international de douala est dans la ligne de mire de l'OACI, l'organisation de l'aviation civile internationale. Comme récemment annoncé, les experts de cette institution ont en effet séjourné au sein de la plateforme aéroportuaire de douala. Objectif, auditer et évaluer la qualité de l'infrastructure. En prélude à cette arrivée, les autorités administratives de la capitale économique ont entrepris, au dernier moment, le 6 avril 2018 plus précisément, une vaste opération de déguerpissement des occupants de l'espace aéroportuaire : logements, commerces, sociétés, élevages etc.... ce soudain réveil des pouvoirs publics ne semble pas avoir convaincu les auditeurs de l'OACI.

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Des sources bien introduites dans ce dossier font état «d'un rapport d'audit accablant» pour l'aéroport international de douala. Rapport quasi-justificatif des récriminations portées le 6 février 2018 par l'association des compagnies aériennes de douala, regroupant 15 agences opérant à l'aéroport international de douala. «Le report et l'approximation de la maintenance de l’infrastructure aéroportuaire, sous prétexte de travaux de réhabilitation, bâtiment d’une saleté repoussante, exclusion faite de quelques parties du cheminement passagers : peintures défraîchies, murs décrépits, toilettes infréquentables, faux plafonds sales ou manquants, travaux d’aménagement abandonnés, huisseries fatiguées, branchements électriques ou informatiques incohérents aux circuits, forêt inextricable de câbles extérieurs pendant le long des façades, climatisations absentes ou insuffisantes, matériel informatique et banques d’enregistrement sales et mal entretenus, éclairages défaillants, dégradation avancée des aires de service, galerie bagages, zones de stockage des conteneurs, voies de circulation du matériel sol, revêtements dégradés, nids de poule, etc... ».

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Les auditeurs de l'OACI constatent pour leur part de « la proximité des constructions dans la zone aéroportuaire, au mauvais entretien du matériel informatique et du matériel de pistes ou l'état déplorable des aérogares ». Cette douche froide intervient à la veille de l'organisation de la coupe d’Afrique des nations au Cameroun, dont la ville de douala est un maillon essentiel. L’Etat du Cameroun tiendra-t-il en compte les recommandations de l'OACI ? Les travaux de réhabilitation de la plateforme aéroportuaire de douala connaitront-ils un coup d'accélérateur ? les compagnies aériennes insatisfaites des services fournis par les aéroports du Cameroun (ADC) quitteront elles le Cameroun ? Plusieurs interrogations fusent en effet après les conclusions négatives des experts de l'OACI.