Actualités of Wednesday, 25 April 2018

Source: actucameroun.com

Guerre en Ambazonie: l’administration américaine sonne l’alerte!

Les Etats-Unies dénoncent les exactions de l'armée camerounaise dans les zones anglophones Les Etats-Unies dénoncent les exactions de l'armée camerounaise dans les zones anglophones

Le rapport du Département d’Etat américain sur la situation des Droits de l’homme en 2017 n’est pas du tout tendre envers le pays de Paul Biya.

A l’instar des précédents, cette étude ne va pas plaire à Yaoundé. Le département d’Etat américain a publié le 20 avril 2018, son Rapport sur la situation des droits de l’homme dans le monde en 2017. Dans ce document, 39 pages sont consacrées au Cameroun. C’est un tableau très sombre qui est dressé sur le pays de Paul Biya.

Le département américain décrit le Cameroun comme un pays caractérisé par « les exécutions sommaires et illégales, l’usage excessif de la force par les forces de sécurité, les enlèvements par les forces de sécurité et Boko Haram, la torture, les abus par les forces de sécurité ainsi que l’existence des centres de détention militaires secrets ».

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Par ailleurs, lit-on dans le même document, les autorités camerounaises pratiquent par les « détentions arbitraires prolongées, y compris de membres présumés de Boko Haram et d’individus dans les régions anglophones ». « Les conditions de détention sont difficiles, mettant en danger la vie des détenus ». Enfin, dénonce le rapport, il y a des violations des libertés d’expression et de réunion, des restrictions gouvernementales périodiques sur l’accès à Internet et la traite des personnes entre autres.

Voici un extrait dudit rapport:

« Selon plusieurs informations, des agents des forces de sécurité auraient commis des homicides arbitraires et illégaux en recourant à une force excessive dans l’exercice de leurs fonctions. Amnesty International et International Crisis Group ont rapporté que les forces de défense et de sécurité avaient utilisé une force excessive et disproportionnée pour disperser les manifestations dans les régions anglophones du pays, tuant au moins 40 personnes entre le 28 septembre et le 2 octobre.

Le 17 novembre, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a demandé au gouvernement de mener une enquête impartiale et indépendante sur les allégations de violations des droits de l’homme commises pendant et après les incidents d’octobre.

Dans la région de l’Extrême-Nord, les forces de sécurité ont également été accusées de détention au secret, de torture et dans au moins 10 cas de meurtres de partisans présumés de Boko Haram et de l’État islamique (EIIL) dans des centres de détention gérés par l’armée et les services de renseignement. le Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) et la Direction Générale de la Recherche Extérieure (DGRE).

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Les organisations de la société civile et les médias ont généralement blâmé les membres des trois principales forces de sécurité – le BIR, le bataillon d’infanterie motorisée et la gendarmerie – pour les décès. Selon Amnesty International, aucun responsable des forces de sécurité responsable des violations des droits humains documentées dans leurs reportages sur la région de l’Extrême-Nord n’a été tenu responsable en novembre.

L’organisation terroriste Boko Haram ainsi que l’EI-Afrique de l’Ouest ont continué à tuer des civils, y compris des membres des comités de vigilance, et des membres des forces de défense et de sécurité dans la région de l’Extrême-Nord. Selon Amnesty International, Boko Haram a mené au moins 120 attaques entre juillet 2016 et juin 2017, dont 23 attentats suicides, qui ont fait plus de 150 morts parmi la population civile ».