La branche armée des sécessionnistes s’apprête à lancer plusieurs opérations dans les régions anglophones. C’est ce que vient d’annoncer le chef d’état-major de l’Ambazonie, Nso Foncha Nkem, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux il y a quelques heures.
Selon Nso Foncha Nkem, la lutte armée est le seul moyen pouvant obliger les autorités camerounaises à libérer Sisiku Ayuk Tabe et les leaders du mouvement actuellement en détention au Cameroun.
Aussi a-t-il appelé l’aile politique des sécessionnistes à « céder le pouvoir à l’armée pour continuer la révolution ».
« Nous devons former notre unité de défense (…) afin de permettre aux révolutionnaires de prendre le contrôle de la lutte,» a indiqué Nso Foncha Nkem qui refute toute idée de dialogue avec le pouvoir de Yaoundé.
Le 1er octobre dernier, Sisiku Ayuk Tabe avait proclamé l’indépendance de l’Ambazonie dont il s’est auto-proclamé président à tête d’un gouvernement qu’il aura formé quelques jours plus tard.
Après son arrestation le 05 janvier à Abuja, un président par intérim en la personne de Me Harmony Bobga avait été désigné à l’issue d’un conseil des différentes commissions du gouvernement d’Ambazonie.
Ci-dessous la transcription du message Nso Foncha Nkem:
Je vous salue mes compagnons Ambazoniens. Nous avons désormais la confirmation que les dirigeants de l’aile politique de notre lutte sont actuellement détenus dans La République Du Cameroun.
Comme je l’ai déjà déclaré dans une précédente intervention je lance un appel d’urgence à tous les chefs séparatistes, nous devons former notre unité de défense (Unified Defense Command, UDC) le plus rapidement possible pour prendre le relais de cette révolution.
Je demande donc au Gouvernement par intérim de l’Ambazonie (IG) de céder le pouvoir à l’armée afin de permettre aux révolutionnaires de prendre le contrôle de la lutte. Les ambassadeurs doivent comprendre qu’avec l’arrestation de nos leaders, ce n’est plus une affaire de justice ; ce n’est plus une affaire d’avocats.
Le seul moyen de libérer nos leaders c’est de mettre le maximum de pression en créant une atmosphère invivable qui va forcer La République du Cameroun à libérer nos frères et sœurs en captivité et libérer l’Ambazonie pour les générations futures.