Paul Biya a procédé vendredi à un remaniement du gouvernement du Premier ministre Philémon Yang. Paul Atanga Nji a été promu, tandis que Edgar Alain Mebe Ngo'o perd son poste aux Transports.

On l’attendait depuis plusieurs mois. Paul Biya a finalement procédé à un remaniement du gouvernement camerounais, vendredi 2 mars. Principal bénéficiaire, Paul Atanga Nji est nommé ministre de l’Administration territoriale.

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Avec Paul Atangana Njié, Paul Biya frappe fort. En effet, c’est la première fois qu’un anglophone détient ce portefeuille très stratégique. Le message du président serait alors clair, que Atangana s’assure de régler le problème des anglophones. Originaire de cette région, il serait donc à même de pouvoir discuter avec ces frères anglophones et pourquoi ne pas, établir les bases d’un imminent dialogue pour sortir de cette crise qui divise tout un pays.

Une tâche qui semble difficile, car, le fervent serviteur de Paul Biya est surnommé « le mal-aimé » de la crise anglophone. Il fait, en effet, partie des personnalités qui ont réfuté l’existence d’un problème anglophone, au tout début de la crise. Une position qui avait amené des manifestants à le poursuivre le 6 novembre 2016 à Bamenda, alors qu’il tentait d’organiser un meeting dans ladite ville, malgré les émeutes.

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Quant à Alain Mebe N’go, l’homme était déjà dans de mauvais draps. Et les rumeurs sur son limogeage couraient déjà. Dans une série d’articles publiés récemment par le Magazine français le point, Mebe Ngo’o est accusé d’avoir reçu des pots-de-vin dans une affaire d’achat de matériels militaires.

Dans la foulée l’on apprend aussi que ce dernier aurait créé un «G18» autour de la crise anglophone en vue de torpiller le remaniement ministériel de Paul Biya.

D’après les informations parvenues à notre rédaction, le passeport du désormais ex-ministre des Transports aurait été retiré pour son soutien et instrumentalisation des sécessionnistes.

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Tout à l’air d’un remaniement ministériel stratégique pour baliser la voix à nouveau septennat pour Paul Biya.