Sisiku Ayuk Tabe et 46 de ses acolytes arrêtés au Nigeria sont entre les mains de la justice camerounaise. La confirmation est du ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary. C’était lors d‘un point de presse donné ce lundi 29 janvier à Yaoundé.
Cette déclaration du gouvernement camerounais met fin aux supputations sur le sort réservé à ce groupe d’individus qualifiés de terroristes par les autorités camerounaises. Une trentaine d’individus avait été arrêté au mois de décembre au Nigeria. Par la suite, le 6 janvier dernier, Ayuk Tabe et 11 de ses comparses du « gouvernement intérimaire d’Ambazonie » étaient à leur tour pris dans un hôtel d’Abuja par la police nigériane, alors qu’ils y tenaient une réunion.
Considéré comme leader de ce groupe, Ayuk Tabe se proclamait président de la République fédérale d’Ambazonie qu’il s’employait à créer à partir des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Avec les autres, ils ont ainsi, depuis bientôt un an, récupéré les revendications des syndicats des enseignants et des avocats anglophones pour essayer, y compris par des opérations villes mortes, le blocus de l’école, la destruction des édifices publics et des biens privés, le meurtre, d’obtenir la scission de ces deux régions du reste du Cameroun.
Le 1er octobre 2017, ils ont tenté, sans succès, de déclarer l’indépendance de l’Ambazonie Depuis lors, la tension est restée persistante.
Alors que le président de la République, Paul Biya, le gouvernement, les forces vives de la Nation, les amis du Cameroun et les institutions internationales, appelaient à la retenue et au dialogue, les sécessionnistes, revêtus des habits de terroristes, se sont enfermés dans leur logique jusqu’au-boutiste, entrainant dans cette voie sans issue, nombre de citoyens qui, en réalité, ne demandaient qu’à vivre en harmonie avec leurs compatriotes des dix régions du pays.
Dans la plupart de ses déclarations publiques récentes, le président Paul Biya a promis de traquer ceux qu’il considère comme des ennemis de la Nation, promettant de les punir sans faiblesse.
Officiellement, les individus arrêtés et extradés au Cameroun sont accusés d’avoir créé sur le territoire nigérian des camps d’entrainement de terroristes dans le but de déstabiliser le Cameroun.
Dans son point de presse, le ministre camerounais de la Communication s’est félicité de la coopération excellente entre le Cameroun et le Nigeria, notamment en matière de sécurité, qui a permis de mettre la main sur ces individus qui représentaient une menace à l’unité et à l’intégrité territoriale du Cameroun.
Maintenant qu’ils se trouvent entre les mains des autorités camerounaises, il faut s’attendre à ce qu’ils soient jugés devant les tribunaux compétents pour les faits qui leur sont reprochés.