Actualités of Thursday, 12 April 2018

Source: Baromètre

Sérail: retour sur la descente aux enfers de Marafa Yaya, le confident

Ancien confident à Etoudi, il a été déchu. Ancien confident à Etoudi, il a été déchu.

Le 16 avril 2018, cela fera six ans que l’ancien conseiller spécial, secrétaire général de la présidence de la République puis ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Marafa Hamidou Yaya est incarcéré, condamné à 20 ans de prison ferme pour «complicité intellectuelle de détournement de deniers publics». Malgré son incarcération, l’ancien homme fort de Garoua reste au centre du débat public. A coups de missives, l’ancien collaborateur de Paul Biya entretien dans l’opinion l’idée qu’il maitrise encore les rouages du système qu’il a servi au plus haut point.

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Dans sa lettre ouverte au chef de l'Etat publiée dans la presse le 2 mai 2012, Marafa Hamidou Yaya, indique qu'au cours de l'entretien qu'il eut avec le président, celui-ci lui demanda ce qu'il pense de son équipe gouvernementale. «Les gens pensent qu'avec un effectif d'environ 65 ministres et assimilés, le gouvernement est pléthorique et manquerait d'efficacité», lui répond-il. «Vous êtes combien de ministres dans ce gouvernement? lui demande alors le président de la République. 10 ou 15 tout au plus. Le reste, ce sont des fonctionnaires à qui j'ai donné le titre de ministre», aurait poursuivi Paul Biya. Sauf que, rétorque Marafa Hamidou Yaya, ces fonctionnaires se prennent pour des ministres. Mais cette précision du chef de l'Etat laisse songeur.

Que ne donnerait le petit peuple pour avoir la liste des « vrais » ministres de la République ? Toujours est-il que Marafa Hamidou Yaya n’hésite pas à montrer sa proximité avec son ancien patron. Pour certains sa dernière interview à Jeune Afrique participe de cette stratégie. « J'ai conseillé à Paul Biya de ne pas se représenter, j'en paie aujourd'hui le prix fort », déclare-t-il à l’hebdomadaire panafricaine en avril 2017. Faux, a promptement réagi le gouvernement à travers son porte-parole et ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary.

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Pour lui, l’intéressé remet une couche à sa ritournelle préférée sur le statut de sa condamnation et subséquemment, les conditions de sa détention. « Le gouvernement, par ma voix, a dans des adresses précédentes, établi en quoi M. Marafa est un prisonnier de droit commun, détenu dans les conditions tout à fait conformes aux règles et aux procédures en vigueur dans le droit camerounais», avait alors expliqué Issa Tchiroma Bakary.