L’ancienne ministre des Arts et la Culture Ama Tutu Muna accuse ses frères ainés de faux et usage de faux et déclare n’avoir jamais assisté à un jugement d’hérédité.
La bataille pour les biens de Feu Solomon Tandeng Muna semble être lancée au sein de la progéniture de l’ancien premier ministre occidental décédé en 2002.
Au cœur du problème, la grosse du jugement d’hérédité qui fait d’Akeré Muna l’administrateur des biens de Feu Salomon Tandeng Muna. Une pièce que dit ne pas reconnaitre Ama Tutu Muna, la cadette de cette famille qui accuse ses frères ainés de faux et usage de faux et de détournement de succession, indique La Nouvelle Expression du mardi 27 mars 2018. Le procès y relatif a débuté lundi dernier à Yaoundé.
« C’est dans la presse que ma cliente a appris qu’il y a une grosse dans cette affaire. Ma cliente n’a jamais assisté à un jugement d’hérédité », soutient l’avocate d’Ama Tutu Muna. D’après le journal, la fille cadette de l’ancien premier ministre accuse en effet ses ainés de vouloir confisquer les biens légués par leur géniteur. Dans son plaidoyer, l’accusation exige que la défense commence par justifier l’origine de ce document, avant de poursuivre la partie. Elle tient par ailleurs, à percer le mystère de cette succession.
Ce que réfute indéniablement Bernard Muna, l'un des frères ainés de la plaignante, qui affirme le contraire. « Le jugement d’hérédité a déjà eu lieu il y a je crois, plus de dix ans. Ça s’est passé dans une audience d’un tribunal à Douala à laquelle a pris part ma sœur », confie Bernard Muna, en s’appuyant sur la signature de la cadette de la fratrie Muna apparemment présente le jour de la fameuse rencontre qui en vue de la liquidation de la succession de leur père, de regretté mémoire.
Aussi, dans le camp adverse, l’on s’oppose à une éventuelle division des biens de Feu Solomon Tandeng Muna. « Nous avons conservé tout ce que nous a laissé notre père en une entité. Notre intention était de faire que tous ces biens rentrent dans la fondation Tandeng Muna, mais notre sœur pense qu’on dit diviser cette propriété. C‘est pourquoi elle veut nous imposer de réviser le jugement d’hérédité pour repartir les biens entre nous », regrette Bernard Muna dans une interview accordée à The Vice dans sa parution du 20 mars dernier.
A peine ouverte, l’audience de lundi dernier a été renvoyée au 23 avril prochain pour « réplique et contradiction éventuellement », peut-on lire dans le journal.