Le Groupe français Rougier a annoncé le 12 mars que le jugement rendu par le Tribunal de Commerce de Poitiers, en France, a permis à Rougier Afrique International de bénéficier d’une procédure de redressement judiciaire.

Ainsi, l’exploitant forestier français indique, entre autres, que, « aujourd’hui, le groupe Rougier étudie pour sa filiale camerounaise toutes les voies possibles pour trouver des solutions qui satisfassent l’ensemble des parties ». Sans plus de détails.

Mais, il continue d’affirmer que ses difficultés économiques et financières sont essentiellement concentrées au Cameroun où sont employés environ 1 000 personnels.

Une accusation rejetée vigoureusement par le port autonome de Douala accusé d’avoir provoqué des engorgements bloquant les exportations de bois.

Selon l’autorité portuaire camerounaise, l'exploitation des statistiques de la période 2016 et 2017, démontre plutôt une progression importante des opérations de manutentions réalisées en faveur du Groupe Rougier de l'ordre de 93% pour les grumes, et de 100% pour le bois débité, traité et exporté.

Au Cameroun, Rougier est propriétaire de la Société forestière et industrielle de la Doumé (SFID), installée à Mbang dans la Région de l'Est et à Djoum dans la Région du Sud-Cameroun. La filiale camerounaise est en chômage technique général et des cessions d’actifs sont en cours de négociation.

La holding française persiste et signe que ces difficultés liées à la logistique camerounaise sont exacerbées par des retards importants dans le remboursement des crédits de TVA dans tous les pays (RCA, Congo, Gabon) concernés par les activités du groupe.