Infos Business of Monday, 16 April 2018

Source: APA

Flambée du prix du mil rouge au Cameroun

Mil rouge, photo d'archive Mil rouge, photo d'archive

Le prix des céréales connaît un renchérissement de coûts de manière générale au Cameroun, notamment le mil rouge dont le sac de 100 kg se vend actuellement à 24 000 FCFA contre 10 000 FCFA habituellement, ont confié à APA plusieurs producteurs.D’après ces derniers, cette année, les paysans n’ont pas eu de bonnes récoltes, une situation due aux changements climatiques et à la rareté des pluies dans la partie septentrionale du pays où se cultive cette céréale.

Autre problème, « depuis 2014: une bonne partie de notre production est rachetée par le Tchad qui a plus de difficultés que nous, du fait de l’avancée du désert. Par ailleurs, certains paysans ont été déplacés à cause de la guerre contre Boko Haram », a expliqué Lawal Moussa, un producteur basé à Maroua dans l’Extrême-nord.

Pour des raisons sécuritaires, a-t-il ajouté, les cultivateurs « ont abandonné certains champs pourtant fertiles. Avec toutes ces réalités, la quantité de céréales récoltées a été faible cette année, ce qui explique la flambée du prix sur les marchés ».

Ainsi, le mil rouge qui est considéré par la population de l’Extrême Nord comme étant habituellement moins cher et à la portée de tout le monde, connaît une flambée des prix jamais égalée.

A LIRE AUSSI: Douala: 19 projets sélectionnés pour 78 milliards au Forum des investisseurs

« La moyenne sur les marchés, confie un producteur, est de 24 000 francs CFA pour le sac de mil rouge, considéré comme le moins cher. Pourtant, ce même sac de mil rouge coûte généralement 10 000 francs CFA »

A LIRE AUSSI: L’inflation au Cameroun pourrait se situer à moins de 2 % en 2018

D’après des témoignages concordants, dont ceux des responsables du Programme alimentaire mondial (PAM), cette situation créée une insécurité alimentaire dans cette partie du pays où des milliers de personnes n’arrivent pas à se nourrir.

A LIRE AUSSI: 'La Cemac est sortie de la zone de risque élevé'