Au cours de cette période de prolongation, l’exploitant s’est engagé à démontrer au gouvernement qu'il est «un partenaire crédible et intéressé par le développement du projet», le gouvernement ayant pour sa part promis de prendre toutes les mesures utiles pour l’accompagner dans ses efforts.
En janvier dernier, Sundance avait déjà indiqué avoir conclu un protocole d'entente avec le chinois Tidfore Heavy Equipment Group Co. Ltd (Tidfore) et Cam Iron SA, sa filiale camerounaise, pour le développement du projet d’exploitation de la mine de fer, ledit accord visant à fournir un cadre de coopération entre les parties et leurs partenaires en coentreprise, afin de constituer un consortium nécessaire pour aider à trouver les financements nécessaires.
Tidfore, avec l’aval du gouvernement chinois, avait ainsi signé un accord-cadre de coentreprise avec la China Civil Engineering Construction Corporation (CCECC), une filiale de l'entreprise publique China Railway Construction Corporation (CRCC), en vue de la construction d’une ligne de chemin de fer d’évacuation du minerai vers le port camerounais de Kribi (Sud), long de 510 kilomètres en plus des 70 autres kilomètres reliant Mbalam à la mine congolaise de Nabeba.
Un an plus tôt, un «sous-comité de la Chine» avait été créé au sein du conseil de Sundance Ressources, en vue d’étudier les voies de financement pour l’exploitation du site de Mbalam-Nabeba, une initiative soutenue «par des ressources à temps plein» de l’Empire du milieu et comprenant des experts de toutes les parties intéressées audit projet.
Faisant face à des difficultés financières, et dans le but de créer des conditions favorables à la mise en œuvre de la mine, les dirigeants de la multinationale, mais également ceux de ses filiales Cam Iron et Congo Iron, avaient déjà accepté de substantielles réductions salariales.
En septembre 2016, l'opérateur australien n’avait pas caché sa crainte que les reports incessants de démarrage de l’exploitation de la mine de fer de Mbalam-Nabeba aient finalement «un impact important» sur sa capacité à poursuivre le projet en raison des conséquences que cela pourrait créer pour trouver un partenaire financier.
En mai 2015, Sundance Resources estimait entre 35 millions et 40 millions de tonnes la teneur en minerai de fer pouvant annuellement être tirée du site de Mbalam sur une durée de 35 ans.
Cette réévaluation, faite à travers une simulation dynamique et plus sophistiquée, «a confirmé que la capacité nominale peut être augmentée avec l'addition d'une boucle qui passe conjointement avec un embranchement ferroviaire supplémentaire, moyennant en coût en capital de 10 millions de dollars»