Passant en revue la situation économique et monétaire sous-régionale récente, cet organe table ainsi sur la remontée des cours et de la production pétrolière, mais aussi l’accélération de la mise en œuvre des réformes prévues dans le Programme des réformes économiques et financières sous-régional (PREF-CEMAC) et les programmes prévus avec le Fonds monétaire international (FMI).
Les activités économiques devraient ainsi se raffermir, après une année 2017 caractérisée par un léger repli du PIB réel et le maintien des tensions inflationnistes sous le seuil communautaire à 1,8%, contre 0,9% un an plus tôt, la réduction du déficit budgétaire (base engagements, hors dons) à 2% du PIB, contre 3,3% en 2017.
Dans le même temps, le déficit extérieur courant (hors dons) est prévu pour s’accentuer à 4,4% du PIB, contre 3,3% en 2017, alors que le taux de couverture extérieure de la monnaie se situerait à 64,2%, contre 57,5% en 2017.
Sur la base de ces perspectives macroéconomiques dans la sous-région, et après examen des différents facteurs influençant la stabilité monétaire et financière sous-régionale, le CPM de la BEAC a décidé de maintenir inchangés le taux d’intérêt des appels d’offres, le taux de pénalité aux banques et le taux d’intérêt sur les placements des banques.
L’organe a également révisé le dispositif des réserves obligataires, tout en maintenant inchangé le taux de rémunération desdites réserves.
Le CPM a en outre pris acte de l’état de réalisation des mesures de redressement de la position extérieur des États membres de la CEMAC (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Équatoriale, Tchad et République centrafricaine), telles qu’adoptées en mars 2017, et encouragé le gouvernement de l’Institut d’émission «à poursuivre, sans délai, la finalisation des mesures restantes».
Dans l’optique d’une meilleure transmission de la politique monétaire et de l’approfondissement du système financier, le CPM a par ailleurs annoncé l’abandon des objectifs nationaux de refinancement au profit du pilotage des taux, ainsi que la révision des décotes applicables aux effets publics admissibles en garantie des opérations de politique monétaire de la BEAC.