Depuis sa création en 1998, Telesud a plus brillé devant les tribunaux. La chaîne qui pour vocation la production en France de contenus africains n'a jamais atteint sa vitesse de croisière. Après son rachat en 2020 par l'homme d'affaires camerounais Amougou Belinga, la situation de la chaîne de télévision est toujours inquiétante. Telesud fait partie des médias les moins suivis. Son score est presque ridicule.
« Tandis qu’Etienne Mougeotte aurait donné ses bons conseils sur l’évolution de la chaîne. C’est aussi la moins regardée des chaînes d’information africaines, selon l’étude Africascope menée par Kantar/TNS. Sa part d’audience est même tombée de 0,1% à... zéro entre l’automne 2019 et l’automne 2020, indique cette enquête menée dans huit capitales africaines. Toutefois, elle atteint 0,1% à Kinshasa et à Ouagadougou », écrit le média Capital.fr qui a mené une enquête sur la télévision.
Et pourtant Telesud est la destination de plusieurs grands journalistes français à la retraite. Leurs notoriétés et leurs expériences n’ont jamais permis à la boite de décoller.
« Basée à Paris, elle emploie de vieilles gloires de TF1. Vincent Hervouët y présente une émission hebdomadaire, Bernard Volker en anime deux, et a surtout été le gérant de 2011 à 2019, rémunéré pour cela 15.000 euros bruts par mois. Charles Villeneuve en a discrètement été le dirigeant il y a une dizaine d’années. Tandis qu’Etienne Mougeotte aurait donné ses bons conseils sur l’évolution de la chaîne », écrit le média français.
Le Gabon
Amougou Belinga peut se frotter les mains. Bien que la chaîne Telesud soit l'une des moins suivie en Afrique selon une étude Africascope menée par Kantar/TNS, elle lui a toutefois rapporté une belle enveloppe financière. L’Etat du Gabon, un ancien client et débiteur de la chaîne vient de solder son ardoise.
Selon le média gabonais Gabonreview, le pays d'Ali Bongo a payé les 650 000 euros soit 426 millions de francs CFA . Cette somme constitue une partie des prestations que la chaîne Telesud a offertes au Gabon depuis 2011. Le média avait pour mission de vendre l’image du Gabon contre 4,5 millions d’Euros ( plus de 3 milliards de francs cfa) tous les ans.
« Ce contrat, signé le 13 septembre 2011 stipule que Libreville s’engage à verser 4,5 millions d’euros par an -somme abaissée à 3 millions d’euros en 2013. En retour, la chaîne s'engage à valoriser l'image du Gabon “d’un point de vue touristique, économique et politique”. On ne saurait être plus clair... A cela s’ajoutent divers publi-reportages. Les comptes 2009 évoquent ainsi “plusieurs opérations de communication institutionnelle à l’occasion de divers événements au Gabon, Congo, Guinée conakry et Guinée équatoriale », indique le média français Capital.fr.