Actualités of Monday, 27 February 2017

Source: cameroon-info.net

04 mars 2017, le jour où tout peut basculer au Cameroun

Jean-Michel Nintcheu (SDF) Jean-Michel Nintcheu (SDF)

Le Social democratic front n’a pas mis beaucoup de temps à réagir après l’interdiction des manifestations que le parti d’opposition avait programmées le 04 mars 2017. En réaction, Jean Michel Nitcheu, le président régional a publié une déclaration.

Dans cette communication, le député revendique la liberté de manifester et de s’exprimer consacré selon lui comme des droits constitutionnels. L’élu de la nation dénonce « la forfaiture du sous-préfet de Douala 5e » qui accuse-t-il, agit de toute évidence par procuration ». Il prend l’opinion à témoin et « décide de passer outre cette interdiction illégale qui constitue un recul trentenaire en matière de liberté publique dans notre pays ».

Voici dans son intégralité la déclaration président du Sdf-Littoral:

Le Sous-préfet de l'arrondissement de Douala 5 ème, monsieur.Tchakui Noundie Jean Marie vient de signer une décision portant interdiction de tenue des manifestations publiques du Sdf prévues le 04 mars prochain au lieu dit Bepanda axe lourd. L'administrateur de la localité justifie sa décision par le "risque de trouble à l'ordre public".

Cet acte intervient après que le parti a déposé dans ses services et dans les délais prescrits par la loi une Déclaration de manifestation publique qui précise entre autres les différentes articulations à savoir un grand meeting avec pour thème "Fédéralisme et État unitaire" suivi d'une marche pacifique.


Le SDF Littoral :

- RAPPELLE une fois de plus que les manifestations publiques des partis politiques sont régies par la loi de 1990 sur les libertés publiques qui prescrit le principe de déclaration et non d'autorisation.

- RÉITÈRE que la liberté de manifester et la liberté de s'exprimer sont des droits constitutionnels dans notre pays qui a par ailleurs ratifié plusieurs Conventions internationales notamment la Déclaration universelle des droits de l'homme et plus récemment la Charte africaine des droits de l'homme, de la démocratie, des élections et de la gouvernance.

- DÉNONCE la forfaiture du Sous-préfet de Douala 5 ème qui agit de toute évidence par procuration.

- PREND À TEMOIN l'opinion nationale et internationale sur la partialité outrancière et les agissements rétrogrades du régime de Yaoundé qui s'entête, malgré tout l'arsenal juridique existant, à maintenir le système hideux et d'apartheid de deux poids deux mesures comme mode de sélection des partis politiques autorisés à organiser une manifestation publique.
Compte tenu de ce qui précède, le SDF Littoral:

- DECIDE de passer outre cette interdiction illégale qui constitue un recul trentenaire en matière de liberté publique dans notre pays.

- RÉAFFIRME sa volonté et sa détermination à se mobiliser pour cette manifestation républicaine.
Le SDF Littoral s'engage comme par le passé, à respecter la Constitution ainsi que les lois et règlements du Cameroun. Pour une République résolument démocratique.


Fait à Douala le 27 février 2017

Honorable Jean Michel Nintcheu