L’information est contenue dans les colonnes de La Nouvelle Expression (Lne) du vendredi 30 octobre 2015. Près de 1000 employés de l’Union Allumettière Equatoriale (Unalor) ne travaillent pas depuis le 28 octobre. Ils observent un mouvement d’humeur pour revendiquer le paiement des arriérés de salaires qui s’élèvent déjà à trois mois.

Un reporter du journal a fait un tour jeudi au sein de l’entreprise basée à Douala et spécialisée dans la fabrication des allumettes. Il décrit une «ambiance délétère». «En dépit de la pluie diluvienne qui s’est abattue hier dans la ville de Douala, les employés de Unalor ont tenu à être présents dans les locaux de l’entreprise. Non pas pour vaquer à leurs occupations comme à l’ordinaire, mais pour faire un sit-in. Assis ou debout, quel que soit la posture, adultes et mineurs, hommes et femmes, tous employés, ont envahi le hall de Unalor», écrit Lne.

Ayant approché quelques grévistes, le reporter a pu obtenir des informations précises sur le débrayage. «Les employés sont en grève parce qu’ils réclament trois mois d’arriérés de salaire. Dans les détails, nous n’avons pas été payés voilà deux mois pour les uns et trois mois pour les autres. Comme si cela ne suffisait pas, l’administration nous impose un congé technique» renseignent-ils.

Les grévistes sont décidés à poursuivre leur action jusqu’à ce que la Direction prenne en compte leurs désidératas. La réaction des responsables de l’usine reste attendue. Lne en profite pour faire la présentation de Unalor.

«Unalor est une entreprise longtemps dirigée par les expatriés et est depuis plus de deux décennies entre les nationaux à hauteur de 90 % de parts d’actions. La société Union Allumettière Equatoriale est une entreprise industrielle spécialisée dans la production et la commercialisation des allumettes non seulement au Cameroun, mais aussi dans les pays de la Cemac (Communauté Economique et Monétaire des Etats de l’Afrique Centrale)».