L’annonce a été faite par le président de l’ordre national des médecins du Cameroun vendredi dernier à Yaoundé.
Débusquer de faux médecins sur l’ensemble du territoire et fermer les formations sanitaires clandestines. C’est la mission que s’est fixée le Conseil de l’ordre national des médecins du Cameroun (ONMC) en matière d’assainissement de ce secteur.
Une réunion relative à ce processus et dirigée par le président de l’ONMC, Dr Guy Sandjon, s’est tenu vendredi dernier en son siège à Yaoundé. Pour l’essentiel, il était question pour les membres de s’appesantir sur les maux qui minent le secteur au Cameroun, à l’instar de l’exercice illégal de la médecine.
Selon les responsables de l’ordre, plus de 1 000 formations médicales exercent clandestinement au Cameroun. Aussi, une campagne menée en synergie avec le ministère de la Santé publique a-t-elle été lancée depuis un an, afin de fermer ces structures illicites.
Dr Guy Sandjon a, par ailleurs, informé que l’ONMC a fait interpeller un faux médecin qui séjourne à la prison centrale de Kondengui depuis deux mois. « Ce dernier opérait au quartier Essos à Yaoundé. Il avait quinze malades au moment de son arrestation alors qu’il n’avait pas qualité.
Ce « médecin » ne possédait aucun diplôme de médecin et encore moins le Bac. Un autre faux médecin a été appréhendé à Douala. Sa structure avait été fermée pendant deux mois suite à laquelle l’affaire avait été portée au Tribunal qui lui a donné raison et il a rouvert. Une enquête menée avait prouvé qu’il a de faux diplômes. Malheureusement, il a eu gain de cause », confie le président de l’ONMC.
Du reste, le Conseil de l’ONMC a annoncé la tenue de la prochaine assemblée générale le 20 novembre prochain et d’autres préoccupations : la modernisation du fonctionnement de l’ordre, notamment avec la mise en place d’un outil informatif.
Il a été aussi question de l’examen des dossiers d’inscription de nouveaux membres. « C’est l’ordre qui autorise les médecins à exercer dans notre pays. Afin d’assurer la sécurité des malades dans l’exercice de la profession médicale, l’ONMC a engagé une grande bataille avec les autorités.
Ce qui a abouti à la fermeture de plusieurs facultés qui ne respectaient pas un certain nombre de critères. Seules six ont été retenues », a conclu Dr Gervais Atedjoe, secrétaire financier et porte parole du Conseil de l’ONMC.