Les forces de défense nationale doivent composer avec les engins explosifs depuis que les ex-Boko Haram ont décidé de passer aux attentats-kamikaze. Pour garder leur efficacité, les militaires se doivent d’apprendre le maniement de ces «engins de la mort».
C’est ainsi que le haut commandement a initié depuis un an des formations dans ce sens pour des militaires engagés au front. La dernière vague de 41 personnes (6 officiers et 35 personnels non-officiers) a reçu des enseignements pendant quinze jours au Centre d’instruction des forces armées de Ngaoundéré. Les modules portaient sur la destruction, la fouille opérationnelle et l’ouverture d’itinéraire.
L’Œil du Sahel du 23 décembre 2015 informe que ces derniers ont eu leurs parchemins le 17 décembre 2015 «des mains du colonel Jackson Kamgain, directeur du génie militaire, le jeudi 17 décembre 2015.». Dans son discours, il a rappelé le contexte de la mise sur pied de cette formation.
«Le génie militaire, qui est le spécialiste militaire des explosifs, a entrepris depuis 2014 un programme de renforcement des capacités de ses personnels dans la lutte contre les engins explosifs improvisés. C’est ainsi qu’en partenariat avec la France, au premier semestre 2015, quatre officiers ont été formés en France ; six officiers, à Garoua ; et 70 personnels non-officiers, formés en destruction et ouverture d’itinéraire (…) Le renforcement des capacités de ces spécialistes du génie militaire qui sont déjà déployés dans le cadre de l’opération Emergence 4 et Alpha leur permettra d’intervenir avec efficacité sur les engins explosifs improvisés.
Au demeurant, le génie militaire dispose d’une forte capacité du niveau tactique et opératif, capable de planifier, conseiller, concevoir, conduire et contrôler toutes les opérations relatives aux engins explosifs improvisés», a dit le colonel Jackson Kamgain.