Actualités of Wednesday, 19 July 2023

Source: www.camerounweb.com

15 Milliards : très mauvaise nouvelle pour Narcisse Mouelle Kombi, Paul Biya et Ngoh Ngoh mis au courant de l'affaire

Le scandale de Magil n'a pas encore pris fin visiblement Le scandale de Magil n'a pas encore pris fin visiblement

Le scandale de Magil n'a pas encore pris fin visiblement. En effet, selon les informations rapportées par Boris Bertolt, le Cameroun serait condamné à Paris à verser 15 milliards de FCFA à l'entreprise canadienne MAGIL.

En effet, selon Bertolt sui cite le Journal "la lettre du continent", la Cour internationale d'arbitrage de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCI) a condamné le 11 juillet 2023 le Cameroun à verser 15,4 milliards de francs CFA (23,5 millions d'euros) à l’entreprise MAGIL en charge de la construction du complexe sportif Olembe.

On se rappelle que le ministre des Sports, Narcisse Kombi MOUELLE s’était opposé à verser cet argent à MAGIL estimant que l’Etat du Cameroun a déjà beaucoup payé. MAGIL a porté plainte et la condamnation est tombée. Le coût total des travaux du complexe est estimé à 248 milliards de francs CFA (378 millions d'euros), contre 163 milliards à l'origine (248 millions d'euros).

Une hausse contre laquelle, le ministre des Sports, Narcisse Kombi MOUELLE s’était opposé. En délibéré de la plainte de l'entreprise canadienne MAGIL, la Cour internationale d'arbitrage de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCI) a condamné le 11 juillet 2023 le Cameroun à verser 15,4 milliards de francs CFA (23,5 millions d'euros) à la firme.

Contexte

L’un des chantiers ayant fait le plus craindre un nouveau « glissement de la Can» pour reprendre l’expression du président Biya au lendemain du retrait de l’organisation de l’édition 2019, c'est celui du complexe sportif d’Olembé, dont le stade a finalement accueilli la cérémonie d’ouverture et de clôture de la CAN jouée début 2022.

Le complexe dont les travaux ont démarré début mars 2017 devait être livré 30 mois plus tard, avec comme composantes, un stade de 60 mille places, deux stades d'entraînement de 1000 places chacun, en plus d’un gymnase omnisports, d'une piscine olympique, d'un centre sportif extérieur, d'un hôtel de 70 chambres et d'un centre commercial comprenant des salles de cinéma et de conférence, pour un coût global de 163 milliards de Francs CFA.

Mais au début de la coupe d’Afrique des Nations en janvier 2022, soit près de 5 ans après le début du chantier, seul le stade de 60 mille places était opérationnel, même s’il n’était pas totalement achevé.

Entre temps, le financement du chantier est passé de 163 milliards à un peu plus de 218 milliards de francs CFA, suite à une rallonge de 55 milliards décidés en 2021 par la présidence de la République.

Le chantier a été repris par l’entreprise canadienne Magil en novembre 2019, après la résiliation par Yaoundé, d’un premier contrat avec une autre entreprise étrangère pour cause de lenteur dans la réalisation du projet.

Au moment d’annoncer son intention de rompre le contrat en décembre 2022, l’entreprise canadienne a déjà consommé 76 % des 55 milliards supplémentaires décaissés en 2021, alors que « Magil n’a achevé aucune composante du complexe d’Olembe» selon le ministre des sports Narcisse Mouelle Kombi, qui l’a sommée de rembourser une partie de l’avance perçue sous peine d’être « poursuivie pour atteinte à la fortune publique », écrivait le ministre.

La guerre semble véritablement ouverte entre la partie camerounaise et Magil, qui accuse nommément le ministère des sports de vouloir, entre autre, « asphyxier financièrement » ses sous-traitants, « malgré la disponibilité des fonds, et de n’avoir pas exonéré de taxes le matériel devant servir pour le chantier ».

Des accusations rejetées par Narcisse Mouelle Kombi dans une de ses sorties. L’entreprise accuse d’abord son prédécesseur d’avoir surestimé les taux d’avancement des travaux, d’avoir laissé de nombreux conteneurs de matériel détériorés, périmés ou inutilisables, des constats faits en compagnie des responsables du maitre d’ouvrage, le ministère des sports, en plus des retards dans le décaissement des finances évoqué plus haut.

Lors d’une visite au stade, au lendemain d’une réunion tripartite au palais présidentiel le 12 janvier, les deux parties ont convenu d’une reprise des travaux, à la mi-janvier. Magil dit avoir posé des conditions pour la reprise, lors de la réunion au palais. Entre autres « le règlement des 4,5 milliards représentant le coût des travaux réalisés d’urgence pour la CAN, et les 13 milliards de FCFA que lui doit le ministère des sports». Ce qui n’a pas été fait, plus de trois mois après.

Et l’entreprise Canadienne de poursuivre «Magil a reçu un ordre de service valant mise en demeure en date du 23 Février de la part du ministère des sports intimant la reprise immédiate des travaux » sous un mois. Le délai a expiré, mais les travaux n’ont toujours pas repris.

Avec la BBC.