Sur l’axe Yaoundé-Boumnyebel les adeptes de l’excès de vitesse et des mauvais dépassements ont passé des moments difficiles pendant le week-end. « On ne voudrait plus d’hécatombes sur nos routes ».
En s’adressant samedi dernier à la presse, à la suite de la descente effectuée sur l’axe Yaoundé-Boumnyebel, dans le cadre de la campagne de « Contrôle-surveillance-répression », le général de division, Simon Pierre Dagafounangsou, commandant de la première région de gendarmerie a été clair.
Pour lui, cette période de déplacements massifs des élèves doit se dérouler sans accidents de la circulation. Et pour y parvenir, c’est une véritable chasse aux adeptes de l’excès de vitesse, des mauvais dépassements et de chevauchement des lignes continues qu’il a lancée. Tenez !
Au volant d’une Toyata Carina II, Roland Ndom a été parmi les premiers interpellés à Goung, premier poste de contrôle de la gendarmerie nationale, sur l’axe Yaoundé-Boumnyebel. Le radar l’a pris la main dans le sac. Il roulait à une vitesse de 98 km/h, là où le panneau de signalisation indique 60 km/h. Face aux éléments de la gendarmerie nationale, l’automobiliste veut se faire passer pour la victime.
« Je n’étais pas en excès de vitesse. Je roulais doucement parce que j’ai un malade dans la voiture. Comment pourrais-je aller à vive allure dans ces conditions ? », tente-t-il d’expliquer. Mais peine perdue. Les consignes sont claires. Excès de vitesse égale 25 000 F.
Pendant qu’il cogite sur son cas, le filet de la gendarmerie fait une autre prise. C’est un homme en tenue. Le béret rouge posté à l’avant du véhicule le trahit. Attrapé sous les yeux du général de division, il prend la poudre d’escampette. « Il a la malchance d’être un adjudant de gendarmerie connu.
Nous avons relevé le numéro d’immatriculation de son véhicule. Il sera sanctionné en conséquence », a affirmé le général. A peine la chasse à l’homme lancée, qu’un autre homme en tenue est aussi pris en excès de vitesse. Il reconnaît sa faute et se plie au règlement.
Le week-end dernier, en effet, les conducteurs véreux ont eu du fil à retordre sur l’axe Yaoundé-Boumnyebel. De simples usagers aux hautes personnalités, en passant par les hommes en tenue, tous les chauffeurs, sans exception ont reçu des contraventions de la gendarmerie nationale.
Car l’opération entamée avec des postes de contrôles fixes dans certains sites stratégiques, la gendarmerie a ajouté des équipes mobiles. Les va-et-vient des motards sur le tronçon permettent de rattraper tous ceux qui oublient le pied sur l’accélérateur, une fois la barrière de la gendarmerie franchie.
Après l’axe Yaoundé-Boumnyebel le weekend dernier, la gendarmerie nationale entend poursuivre la traque des chauffeurs irresponsables sur d’autres axes.