Quelque 150 étudiants de l’université de Buéa interpellés depuis lundi dernier, lors d’une grève déclenchée pour le paiement d’une prime spéciale de 50 000 francs CFA octroyée par le Gouvernent seraient toujours détenus dans les locaux de la police et de la gendarmerie. Selon l’APA, des associations des étudiants exigent la libération «sans condition» des étudiants interpellés.
Ces associations «condamnent énergiquement des actes de violence sexuelle, notamment le viol», sur une étudiante de 17 ans par les policiers qui ont envahi le campus en violation de l’enceinte de l’Université.
Lundi dernier, des étudiants de cette Université ont entamé une grève pour revendiquer le paiement de leurs primes d’excellence et pour la suppression de la pénalité Rechercher pénalité de 10 000 liée au non-respect des délais prescrits pour le paiement des droits universitaires. Ils ont subi une répression policière qui a conduit à l’arrestation de plusieurs d’entre eux.
Selon une source de Cameroun-Info.Net, ils ont été conduits ce jeudi au tribunal à bord des camions de la gendarmerie nationale. Ils devraient y rencontrer un juge et recevoir les charges qui sont retenues contre eux.
Entre temps, le paiement des primes d’excellence d’un montant de 50 000 FCFA par étudiant méritant a débuté, et la suppression des 10 000 FCFA de pénalité liée au non-respect des délais prescrits pour le paiement des droits universitaires a été supprimée.
Mardi, la présidence américaine a appelé le Gouvernement camerounais «à protéger et à défendre les droits de l’homme et les libertés fondamentales, à veiller à ce que toutes les voix soient entendues et respectées et à préserver les garanties consacrées dans sa Constitution et ses obligations internationales». La Maison-Blanche s’est dite également préoccupée par les récentes actions de Yaoundé visant «à restreindre la liberté d’expression et le rassemblement pacifique».