• Touroua est une commune du Nord
•De nombreux couples n’ayant pas d’actes de mariage ont été mariés
•L’opération a été menée avec l’appui de Plan international Cameroun
Au Nord Cameroun, de nombreux couples n’ont pas d’actes de mariage. Les conséquences peuvent être graves pour les femmes qui se retrouvent démunies en cas de décès de leurs compagnons.
Une situation qui peut également affecter les enfants.
Afin de protéger le droit des femmes et des enfants, l’ONG Plan international Cameroun s’est associé à la commune de Touroua et a facilité la célébration d’un mariage collectif qui a permis aux couples vivant en concubinage depuis des années
Au total 16 couples se sont promis amour et fidélité pour le restant de leur vie.
Ils ont scellé leur union conformément à la loi en présence des autorités administratives et municipales de l’arrondissement de Touroua.
Des personnes âgées après 24 ans de mariage ont ainsi vu renaître leur amour et sont sorties de la clandestinité dans leur vie conjugale.
Oumarou Teri, adjoint au maire de Touroua a salué la vision de Plan International Cameroun et il a invité les couples n’ayant pas encore régularisé leur situation devant la loi à se signaler.
On estime que 90 % des Camerounais ne se marient pas. Quand l'homme meurt, les membres de famille recueillent ses biens et la concubine se retrouve démunie de tout, ce qui peut également affecter ses enfants.
Il y a toujours eu une certaine résistance aux mariages officiels au Cameroun. Les fervents défenseurs des coutumes prônent les mariages à l'africaine. Mais Olemve Martin, un chef de village a Omanjing à la périphérie de Yaoundé, rappelle que les mariages traditionnels ne sont pas à la portée de tous. Ils se doivent d’être grandioses et coûtent très chers. Incapables de se payer un mariage en grande pompe, les couples les plus démunis peuvent souffler aujourd'hui, grâce aux mariages collectifs.